Le livre « Camus et les femmes » traite de la relation entre Camus et les femmes, écrite sous la forme d’un récit philosophique fantastique. L’originalité de l’intrigue réside dans le fait que la biographie de Camus est apparue à l’auteur sous la forme d’un rêve, qu’il a eu lors de son véritable voyage à Lourmarin, lieu où Camus a vécu et a été enterré. L’intrigue du rêve : Camus est accusé d’adultère par la Haute Cour et les femmes d’aimer leur élu comme Dieu. Le procès se termine par l’acquittement de Camus. L’esprit du village provençal de Lourmarin est décrit avec beaucoup d’affection. Quiconque touche au thème intrigant de Camus et les femmes sera très surpris par les nuances philosophiques subtiles que Camus a données à la relation entre les hommes et les femmes.

Extrait

Lourmarin — c’est la simplicité et le silence. Il y a des conversations intimes entre les oliviers, le romarin et les pins centenaires. Les coquelicots rouges parlent de pardon et de joie de vivre. Il semble que l’éternité ait touché de son aile l’herbe qui pousse le long de la route. Le sens de l’harmonie est généré par les cyprès stricts dispersés dans le quartier, qui dirigent leurs sommets en forme d’aiguilles vers les cieux mystérieux. Un sentiment de liberté a été greffé dans des arbres bas d’apparence ordinaire, dépourvus de la noblesse des lauriers. Il n’y a rien de superflu. Le chant inconnu des oiseaux, qui se réjouissaient au printemps derrière le feuillage vert des arbres apaise nos âmes. Un voile d’indifférence aveugle nos yeux. Les basses montagnes vous appellent. Tout mouvement loin du village, enchaîné dans une armure de pierre, vous y ramènera certainement. Il se tire comme un aimant.
Les rues sinueuses du village rappellent la « bande de Möbius » − vous ne pouvez pas vous y perdre, cependant, il est difficile de déterminer votre emplacement. Pourtant, dans ce « labyrinthe sans fin », vous ne paniquez pas, au contraire, vous êtes saisi d’un sentiment de paix et d’espoir. Les murs des maisons en pierre sont parsemés de quelques trous et niches mystérieux, les fenêtres des bâtiments sont modestement décorées de pots de fleurs rouges. Des toiles d’artistes exposées dans les vitrines ou près de l’entrée de l’atelier nous attirent.
Tout est saturé de l’odeur de la lavande. Antiquité et modernité se confondent et rappellent un baiser des morts avec les vivants. L’horloge de la tour au-dessus de la ville n’est pas digne de confiance : les flèches dessus semblent figées. Nous regardons impassibles, car sur ce fond fantastique la magie du soir s’abat peu à peu sur les toits des maisons.