CE QUE LA NUIT NOUS APPREND
Placé en orphelinat puis en familles d’accueil durant ma petite enfance, et jusqu’à ma majorité, ce sont les mots, en particulier, mais également la musique et l’image qui m’ont permis de trouver une forme de force intérieure. J’ai ainsi publié cinq ouvrages, réalisé deux films longs métrages, composé plusieurs dizaines de musiques. Je suis également peintre.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

Propos de l’auteur
C’est en échangeant avec un doctorant en psychiatrie qui préparait alors sa thèse sur l’abandon durant l’enfance, que j’ai décidé de raconter, à ma manière, l’histoire d’une famille. Je voulais parler de l’abandon, mais plus particulièrement des mensonges entourant ces abandons. Aidé par un membre de ma fratrie, qui était alors en possession de documents administratifs, j’ai pu reconstituer les faits qui ont conduit une mère à confier, puis abandonner ses enfants. C’est ainsi que j’ai donné vie à Hervé, un homme d’une soixantaine d’années.
Le personnage principal, abandonné durant son enfance par une mère menteuse, découvre que sa fratrie n’est pas composée seulement de six gamins, comme il le croyait, mais de huit, puis d’une quinzaine d’enfants.
Afin d’adoucir le propos et d’ajouter un aspect fictionnel à l’œuvre, j’ai choisi de raconter cette histoire au travers d’un narrateur omniscient. Cependant, les faits, quant à eux, n’en demeurent pas moins réels.
Extrait
D’ordinaire, un adulte ne se laisse pourtant pas surprendre. À moins qu’en son très profond, il soit resté un enfant. Hervé avait appris de longue date à ne pas attacher trop d’importance aux dires de Colette. Il appelait ça des scuds. Ça le laissait plutôt froid.
Elle lui balançait ses immondices comme si elle lui jetait au visage une serpillière usée avec laquelle quelqu’un aurait récuré la lie de sa vie. Une serpillière mâtinée de mensonges, les siens. Une serpillière crasseuse, comme l’avait été sa propre existence, celle dont son fils ignorait alors beaucoup. Elle, savait la vérité ; les autres mentaient. Elle, était la victime ; les autres, ses bourreaux. Elle était « La » Mater dolorosa. À ses genoux se mourait la sainteté du Christ rédempteur qu’elle avait peint en elle. Peut-être se voyait — elle aussi en illustre Piéta ! Il n’en était cependant rien. Colette véhiculait une image fausse d’elle-même. Son attitude, son paraître n’étaient que mensonges. Tout ce qui semblait être, n’était pourtant, aux yeux de celui qui voulait bien voir, que calcul et fourberie. Probable qu’elle avait, en son for intérieur, les raisons de toutes ses déraisons, ne lui retirons pas cela, car l’Humain reste humain malgré tout.
Elle regardait maintenant vers l’extérieur, caressant d’une main l’un de ses chiens, venu quémander un peu de tendresse. Elle adorait ses animaux, sans doute plus qu’elle n’aurait jamais aimé ses propres enfants.
Allez savoir ce qui lui passa par la tête. Hervé avait-il dit quelque chose de blessant ? Le fils ne le pensait pas, mais si tel avait été le cas, ce n’était pas volontaire. Avait-elle, durant une fraction de seconde, vu en lui les erreurs passées qu’elle cachait sous le tapis du présent ?
La gifle allait partir d’un instant à l’autre. L’air ambiant frissonnait, comme parcouru d’électricité. Une grande partie de billard se jouait dans la tête de cette femme-là.
Hervé eut le sentiment d’entendre les mots arpenter les chemins broussailleux du cerveau de Colette. Ils se cognaient violemment à l’intérieur du crâne de la vieille femme, pour enfin parvenir par la bande jusqu’à ses lèvres grimaçantes.
Elle ouvrit soudainement la bouche, laissant ainsi s’écouler l’aigreur de ses sentiments. Elle régurgitait le fiel de ses jeunes années. Ses mots ne s’échappaient pas, non, non, elle pourrait peut-être le prétendre, par la suite, mais non, elle avait mûrement réfléchi sa tirade :
« Je me souviens quand j’ai voulu avorter de toi. Ton père a enfoncé l’aiguille à tricoter, mais ça faisait tellement mal que je lui ai dit d’arrêter… ».
Contreparties
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Les étapes de création
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