Coffee Club

On déménageait souvent pour le travail de mon père. Étant toujours la nouvelle dans la classe, j’avais du mal à me faire des amies.
J’ai toujours apprécié écrire. J’ai commencé à écrire un journal intime. N’ayant pas beaucoup d’amis à l’époque, je racontais tout à mon journal intime. Je me suis arrêté d’écrire mon journal intime lorsque je me suis rendu compte que ma mère le lisait. J’ai donc commencé à imaginer des histoires tout en écrivant sur des choses que j’ai vécues et qui m’ont inspirée.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

51,00 de préventes
2 Contributeurs
Préventes :
5.15%
Objectif : 990,00
Minimum amount is € Maximum amount is €
Creator
1 Projet(s) | 0 Projet(s) favori(s)

Le Coffee Club parle d’amis, de famille, de nos proches et du sentiment de solitude. Ce roman évoque des situations qui ont pu être réelles pour beaucoup de personnes. À travers ce roman, je veux transmettre un message. Le message que vous n’êtes pas seul. Ce roman est inspiré de mes expériences de vie, mais aussi ce qui m’entoure.
On a tous connu l’isolement suite au confinement, mais beaucoup ont ressenti le sentiment de solitude bien avant le Covid ou bien après.

Je voulais mettre en avant l’importance des relations de qualité. Les réseaux sociaux nous poussent à être en relation avec beaucoup de personnes. Mais au final, on se retrouve seule. Parfois, il est important d’éteindre son téléphone et de profiter de ses amies comme Thara, Emmy, Julia et Sara.

Ce roman s’adresse à tout public. À toutes les personnes qui veulent lire sur le thème de la solitude, amitié, amour et famille.

Chapitre 9

La personne qui a décrété que les bibliothèques doivent être fermées les dimanches est un sadique. Sara dit que j’exagère et que je peux bien réviser chez moi. Moi qui croyais qu’elle me connaissait bien. Comme quoi… D’ailleurs, je ne suis pas la seule à souhaiter que les bibliothèques soient ouvertes les dimanches. Emmy est de mon côté. En plus, les grandes villes ont des bibliothèques qui ouvrent le dimanche. Donc je n’abuse pas totalement, comme le prétend Sara.
Je me retrouve chez moi. Face à tant de distraction. Ce n’est pas cela qui m’embête pour le moment. Ce matin j’ai un souci de motivation. Je suis dans mon lit avec mon café. Je me suis enroulé avec mon plaid. J’ai juste une main en dehors pour porter mon mug. Seuls les grands spécialistes connaissent la technique. Cela fait une heure et demie que suis dans cette position.
Le regard dans le vague et les pensées dans un tourbillon. Je dois faire preuve de courage. Je me lève d’un coup. Miraculeusement, le café reste bien dans le mug. Le côté positif, c’est que je vais rester en pyjama aujourd’hui. J’installe mes affaires sur mon bureau. Je pose mon mug de café. Je n’oublie pas de mettre une tablette de chocolat. Je prends une photo. J’ouvre le groupe WhatsApp que Sara a créé pour notre groupe de révision. Je poste la photo avec un message « Salut ! Prête pour les révisions et vous ? ». Sara me répond par une photo dans son lit. Emmy elle a déjà commencé les révisions depuis une heure. Elle nous envoie une photo de son bureau. Parfaitement rangée. Le nombre de post-it est impressionnant. Julia nous envoie une photo d’elle en tenue de sport. Elle est en entraînement, mais profite d’une pause pour nous répondre.
Ces petits messages me motivent. Je ne suis pas seule dans cette galère. Je commence par faire le point sur ce que je dois faire. Comme d’habitude. Je commence par une matière que j’aime bien. Je commence par la culture et l’interculturalité. C’est toujours intéressant. La culture de l’entreprise. Les normes. La diversité. Ce sont des notions très intéressantes. C’est ma méthode pour me motiver. Commencer par une matière qui m’intéresse pour me motiver et me donner envie de poursuivre mes révisions. Deux heures plus tard, je suis satisfaite de mon travail. J’ai bien avancé. Je suis bien concentrée. J’ai été productive. J’aime quand je travaille de cette manière. Fière de moi. Je m’autorise à prendre une pause. Je me prépare un deuxième café. Je coupe un morceau de ma tablette de chocolat noir 70%. Je m’installe dans mon lit. Et là je commets une erreur. J’ouvre mon Instagram. Je ne sais même pas pourquoi je fais ça. Je n’y vais jamais sur ce truc d’habitude. J’ai ouvert un compte juste parce que Sara insisté. Elle me disait qu’elle avait besoin de m’envoyer des choses dessus. Par curiosité, j’ai fini par céder. Ce truc, c’est la recette de la perte de temps par excellence.
Je commence par faire défiler les publications qui apparaissent sur mon écran. Les informations concernent des personnes que je ne connais pas. Des personnes qui ne me connaissent pas. Les informations ne m’apportent absolument rien à ma vie. « Comment mon mec réagit quand je suis toute nue ». « Comment ma copine réagit quand je dis que je la trompe ». « Comment je prépare mon petit-déjeuner pour garder la ligne ». « Mes vacances avec ma famille parfaite au maladive ». « Ma soirée romantique avec mon chéri » « Ma première garde en tant de médecin » … Un déluge de publication. Une compétition. Chacun affiche sa vie. Chacun démontre que sa vie est parfaite. Chacun montre encore plus. On est arrivé à des personnes qui veulent nous montrer qu’ils lavent leur fesse avec de l’eau. Il y a même un mode d’emploi. Il y a même ceux qui expliquent à leur copine comment laver les fesses tout en nous montrant qu’il explique à sa copine qu’il lave ses fesses au monde entier sur Instagram. Je me sens soudainement très en avance sur mon âge, j’ai appris à être propre avant d’entrer en maternelle. En tout cas si le but du jeu, c’est de montrer au maximum sa vie privée, je crois que l’objectif est atteint depuis belle lurette. L’intimité et la pudeur c’est démodé apparemment.
Je ne sais plus comment réagir. Je ne sais même plus pourquoi je regarde ça. La majorité des publications est juste une perte de temps et c’est ridicule. Les publications renvoient aux objectifs de la majorité des personnes. Voyages, réussite professionnelle, mariage et enfant.
C’est plutôt vicieux, cela renvoie à nos désirs et lorsqu’on n’a pas l’occasion de répondre à ces besoins, ça devient compliqué. Je prends le simple exemple des parents affichant leur bébé parfait mais si tu ne peux pas avoir d’enfant, cela peut être violent.
En ce qui me concerne, j’ai du mal avec les images des familles parfaites. Les parents, les frères et sœurs qui sont proches. La famille, c’est quelque chose d’important pour moi mais que je ne peux malheureusement pas avoir. Cette image que je viens justement de voir me fout le cafard. Un sentiment de solitude me submerge. J’ai toujours voulu avoir une famille présente qui me soutient. Malheureusement, ce n’est pas vraiment le cas. Mes parents ont créé une sorte de compétition entre leurs enfants. D’ailleurs mes parents n’ont jamais fait preuve de démonstration affectueuse envers moi, leur enfant. Au début, on s’amusait bien entre frères et sœurs. Ensuite on a grandi. Maintenant autour de la table, il n’y a plus de rire complice. On se compare tous. Celui qui a réussi professionnellement et celui qui a du mal à finir ses fins de mois. Celui qui a acheté et celui qui est toujours locataire. Celui qui est marié et celui qui est toujours célibataire. Celui qui a des enfants et celui qui n’a pas d’enfant. Fini les rires complices et les bons moments en famille. C’est devenu un Instagram dans la vie réelle avec les membres de la famille qui nous donnent des « likes » ou « dislikes » à travers leurs approbations et désapprobations.
De sorte que la conversation s’oriente souvent vers ma sœur, avocate, mariée, trois enfants, propriétaire d’une jolie maison et qui a les moyens d’avoir des voyages idylliques. Les repas consistent à admirer ses photos et sa vie parfaite alors que ta propre vie part à la dérive. Au début, c’était cool. On est content pour sa sœur. On s’intéresse aux aventures qu’elle vit. On apprécie sincèrement sa réussite. Ensuite, quand on remarque qu’on est appelé à diner seulement pour admirer certains membres de la famille. Quand on est exclusivement appelée pour observer sa vie parfaite. On t’appelle pour assister aux anniversaires en comparant les cadeaux. En comparant celui qui achète le cadeau le plus cher. Quand on remarque que la discussion est à sens unique. Quand on remarque que les appels ne s’intéressent pas à toi.
Quand on remarque que ta situation n’est pas importante à leurs yeux. Quand on constate qu’on n’a pas de soutien. Les repas où on doit juste admirer certaines personnes deviennent beaucoup moins drôles. Ils finissent même par nous briser le cœur. La famille c’est le lieu où on peut être soi-même. La famille c’est supposé être les seules personnes sur qui l’on peut compter. La famille c’est supposé se soutenir mutuellement. Je suis tombée de haut. Parfois, je me dis qu’il faut vraiment que j’arrête de rêver.
Ma relation avec ma famille me met dans un piteux état. Je suis triste. J’ai une famille mais je me sens très seule. Cela me fait penser à Sara. Elle m’avait dit se sentir seule tout en étant en couple.
Cela me manque de pouvoir parler avec mon frère et ma sœur sans avoir peur d’être jugé.
Avant on se défendait mutuellement, même face à nos parents. On se soutenait. Quand l’un avait du mal avec un devoir l’autre l’aider. On se prêtait nos jouets. Quand l’un faisait une connerie on se couvrait. Aujourd’hui, si je veux prêter la voiture de ma sœur. Il faut qu’elle en parle à son mari. Il faudrait que je demande l’autorisation à son mari pour que ma sœur m’aide. En fait, pour être honnête, je n’oserai même pas lui demander un service. Je ne suis plus à l’aise avec ma sœur ou mon frère pour ce genre de chose.
J’ai mal au cœur. Les larmes ont déjà pris possession de mes joues. Je n’aurai jamais pensé qu’un jour je pourrai avoir des problèmes et que je ne pourrai pas composer le numéro de ma sœur. En fait, je n’aurai jamais pensé qu’un jour mon frère ferait sa vie et que ma sœur ferait sa vie et qu’on ne veillera plus les uns sur les autres comme quand était plus jeunes. C’est peut-être normal. Mais dans ma grande naïveté je pensais que même lorsque nous serions tous mariés avec nos enfants. Je pensais que l’on continuerait à être uni. Je n’aurai jamais cru que ma famille ne me considère plus, ne me respecte plus. Il est temps que j’arrête de vivre dans le monde des bisounours. Il faut aussi que j’arrête d’utiliser les réseaux sociaux.

Pour contacter l’auteure : saragarden.club@gmail.com

Contreparties

6,00
- Un message de remerciement
- Votre nom de contributeur dans le livre
1 contributeurs
12,00
- Le livre en format ebook
- Votre nom de contributeur dans le livre
0 contributeurs
19,00
- Un exemplaire papier
- Une dédicace du livre en avant-première
- Votre nom de contributeur dans le livre
0 contributeurs
29,00
- Un exemplaire papier
- Une dédicace du livre en avant-première
- Le livre en format ebook
- Votre nom de contributeur dans le livre
0 contributeurs
45,00
- Un exemplaire papier
- Une dédicace du livre en avant-première
- Un second exemplaire à offrir à la personne de votre choix
- Le livre en format ebook
- Votre nom de contributeur dans le livre
1 contributeurs
75,00
- Un exemplaire papier
- Une dédicace du livre en avant-première
- Deux autres exemplaires à offrir aux personnes de votre choix
- Le livre en format ebook
- Votre nom de contributeur dans le livre
- Un remerciement spécial au contributeur en couverture du livre
- Une rencontre avec l’auteur
0 contributeurs
  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de pré-ventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.