Corse 2.0

Il s’agit de réunir quelques écrivains corses pour parler de la Corse moderne, actuelle, même la Corse du futur, explorant la prospective, le « prochain monde » véhiculé par les technologies numériques, et par là même il s’agit d’écrire l’histoire imaginaire à venir qu’elle peut dégager à travers la fiction.

Ce devra être une anthologie insolente, provocatrice, crue, polémique, à l’opposé des tendances de la littérature corse obsédée de reconnaissance, et bloquée par la crainte d’émettre des paroles et des écrits tabous. Rangeons les beaux décors et les effluves troublants de Kallyste, rangeons nos souvenirs d’enfance, et regardons notre réalité, fabriquons des rêves. Cela n’empêchera pas de traiter les thèmes propres à la Corse : le retour de l’exilé, par exemple, qui a fantasmé sur son île, s’immergeant à la retraite dans la solitude des villages, et découvrant le décalage entre lui et la population restée sur place, et souvent même ayant du mal à communiquer avec sa famille… Bien sûr, la politique, l’avenir de l’île de beauté, pourvu que ce ne soit pas un brûlot partisan, y sont conviés, voire recommandés.

Chaque auteur proposera un thème qu’il voudra aborder dans sa nouvelle. Lorsque l’équipe d’écrivains sera arrêtée, on donnera le nombre de signes (feuillets) à respecter, et le délai imparti : à ce sujet, le but est de sortir au moment des élections européennes de mai 2019, en avril par exemple pour faire du bruit, débattre de la société où l’on veut vivre et prospérer. A priori les textes devront être remis en janvier au plus tard.
En êtes-vous ?

Nous faisons aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Nous vous proposons de contribuer à la naissance de ce livre et de devenir les partenaires de cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre et vous le recevrez en avant-première !

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Les Auteurs : Robert Colonna d’Istria, Philippe Franchini, Béatrice Guena, Dominique Memmi, Ange Mathieu Mezzadri, Jacques Mondoloni, Thierry Ottaviani, Catherine Siguret.

 

Robert Colonna d’Istria, écrivain, historien, est l’auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages sur la Corse. Son dernier livre, Une famille corse. 1200 ans de solitude (Plon, collection « Terre humaine »), a reçu le prix du livre corse 2018 et été sélectionné pour le prix Renaudot.

 

Philippe Franchini est né à Saigon d’un père corse et d’une mère vietnamienne. Études universitaires à Paris Sorbonne : licence de Lettres et D.E.S. d’Histoire. Il se détourne de l’enseignement pour la peinture et expose à Paris, en galerie, et dans plusieurs salons (Jeune Peinture, Mai, Automne, Biennale de Paris, etc.). Il participe à diverses activités artistiques et réalise un film de court métrage (Noir sur sang). Il séjourne à Saigon (Sud Viêt Nam) de 1965 à 1975, où il dirige l’hôtel Continental, expose au Viêt Nam, à Hongkong, aux États-Unis, tourne plusieurs courts métrages, dont Hôtel Bambou (Festival du Film d’Art de Tokyo. 1968). De retour à Paris en 1975, s’engage dans l’écriture (histoire et romans, cf. bibliographie). Collabore au Monde, à L’Express, à diverses revues et publications spécialisées. Co-auteur de documentaires TV.

Béatrice GUENA-LUCCIONI est Maître de Conférences en littérature comparée à l’Université de Versailles. Elle travaille sur les représentations contemporaines de soi (littérature, études théâtrales et études culturelles), notamment sur la fabrique de l’auteur.
Elle a notamment publié L’Invention de soi : Rilke, Kafka, Pessoa (Peter Lang, 2011), L’Automédialité contemporaine (Revue d’Études culturelles n° 4, Dijon, Abell) et Transmission/Héritage dans l’écriture contemporaine de soi, PUB (2009).
Sous le nom de Laura LEY (http://lauraley.blog.free.fr/), elle est également l’auteure de plusieurs pièces de théâtre, dont Les petits Indiens, pièce qui a bénéficié d’une Résidence d’écriture au Théâtre de l’Est Parisien avec le soutien de la SACD et d’une lecture au Théâtre du Rond-Point (Paris) par le collectif « À mots découverts » en 2009.
Après une formation de comédienne à l’école Parallax (Bruxelles) puis au cours Florent à Paris, elle interprète plusieurs spectacles de monologues avec la Cie Laura Ley fondée en 2009. Mademoiselle Penut : L’enfance est présenté au festival « La Genre Humain/e » orchestré par Carole Thibaut à « Confluences » (Paris) et à la Bellevilloise en 2009 ; Raymonde L’Odonienne : vie super-héroïque à la Bellevilloise (Paris) en 2009 dans une mise en scène de Laura Ley et Pascal Seguin, reprise à L’Atelier Théâtre de Montmartre en 2011, et dans la nouvelle mise en scène de Jean-Charles Mouveaux-Mayeur, au Théâtre de l’Essaïon en 2011-2012 puis à l’Institut Français de Sarrebrück en 2011 et au Theater im Viertel (Sarrebrück) en 2012.
Elle a également publié une nouvelle située en Corse, La Torregiana, dans Nouvelles d’Eros, Eros Onyx éditions, 2010.
Sous le nom de Béatrice Guéna, elle a traduit et mis en scène le Journal de Kafka, avec le comédien Zygmunt Blazynsky, à la crypte du martyrium Saint-Denis à Paris, en 2014.

 

Dominique Memmi a obtenu le Prix fiction au salon international d’Ouessant en 2013 pour son roman Retour à Mouaden aux éditions Colonna d’Istria. Trois romans ont été publiés et plusieurs albums jeunesse. Elle anime de nombreux ateliers d’écriture en maisons de retraite et en médiathèques. Aujourd’hui elle met la touche finale à un guide pour les éditions Jonglez. À paraître également un roman aux éditions Matteria Scritta, Le voyage de la fanfare.

 

 

Ange Mathieu MEZZADRI est médecin et écrivain, très attaché à sa corsitude, il a toujours concilié une activité médicale (à forte connotation sociale) et son activité d’écriture.

 

Après une carrière de cinéaste et de régisseur de spectacles (qui lui ont inspiré plus tard Tenue de Galère [Denoël]), Jacques Mondoloni s’oriente vers la littérature au début des années 80. Il ne tarde pas à se faire reconnaître dès 1983 en décrochant le Grand prix de la Science-Fiction Française pour un recueil de nouvelles : Papa 1er (Denoël) réédité aux éditions Melis en 2005. C’est dans ce recueil que se trouve Le Cancer de l’Escargot, l’une des meilleures nouvelles de ces trente dernières années, selon la revue Galaxies, la référence dans le domaine de la Science-Fiction.
Auteur d’une vingtaine de romans à ce jour, il a touché à tous les genres. Le roman noir : Le jeu du petit Poucet (Série Noire), Corsica Blues (Atalante)… Encore la Science-Fiction avec la série des Goulags Mous (Fleuve noir puis rééditions aux éditions Melis)… La littérature générale : Fleur de Rage, Les Enfants de Freinet (Le Temps des Cerises), Richard Coeur de Lièvre (Atalante)… On lui doit également plusieurs pièces de théâtre : Boris, une adaptation librement inspirée de En Avant la Zizique… de Boris Vian, mise en scène par Yves Pignot, et montée au Théâtre de Boulogne-Billancourt et à Louvain-la-Neuve, pour la saison 1990-91. La seconde pièce Voyages, lue en 1991 au théâtre Essaïon et à Avignon, puis mise en espace en 2006 à L’Aghja (Ajaccio), rejoint les obsessions science fictionnelles de l’auteur par rapport au futur. En 2008 une commande du Théâtre du Coin pendant sa résidence d’auteur à Evry (91) lui a permis d’écrire une comédie : L’Étoffe des Femmes, qui en 10 tableaux raconte l’histoire de la femme et du vêtement à diverses époques, et un monologue : L’Appel des Abeilles (les abeilles sont des téléphones portables oubliés dans un lieu public qui se manifestent… Son avant-dernière pièce : Palestine Check Point traite des obstacles que rencontre une femme française pour rejoindre son mari palestinien en Cisjordanie occupée. Et sa dernière : Primaires où le crococide se passe durant les primaires d’un grand parti politique où s’affrontent sans pitié les candidats à l’élection présidentielle. Mais Jacques Mondoloni s’intéresse aussi au passé, en particulier à la mémoire des villes : on lui doit deux ouvrages de commande consacrés au Petit- Nanterre, haut lieu d’immigration et de misère : Récits de Vie [2001] et Le Quartier d’où je viens. (2004) ; voire également à la mémoire rurale – après s’être immergé dans la petite ville de Marcoussis durant une année, il consacre Un corbeau à l’heure allemande [2014] aux dénonciations sous l’Occupation, inspirées de faits réels.

Incipit : « Sa femme l’avait quitté, et ce n’était pas sur un coup de tête : elle lui avait envoyé des signaux au cours de ces années, c’était le résultat de l’attachement de son mari au village, de la tradition qu’il s’était forgée contre elle, la continentale, la loi qui disait que l’épouse d’un Corse se devait de le suivre tous les ans au même endroit, et toujours dans le même environnement familial. Lasse de passer ses vacances au village chaque année depuis au moins trente ans, depuis leur mariage en fait, elle l’avait quitté. Elle l’avait laissé acheter les billets de bateau, boucler les bagages, les charger dans la voiture, comme d’habitude, et au dernier moment elle lui avait annoncé qu’elle ne partirait pas avec lui, et qu’elle ne reviendrait pas, ou du moins qu’elle risquait de ne pas revenir, cela dans un murmure pour atténuer sa décision. Maintenant, il était tout seul dans son appartement de la rue Pernety, remarquant enfin les catalogues des agences de voyages sur la table du salon, collectés par sa femme, qui vantaient des paysages exotiques, des îles, même loin de la Corse, aux antipodes, avec l’avantage d’être habités par de vrais étrangers qui n’auraient pas la prétention de se prétendre cousins. »

Thierry Ottaviani est né le 1er mars 1974 à Bastia, il est écrivain, romancier et essayiste. Il est l’auteur de plusieurs essais sur la Corse – La Corse pour les nuls [éd. First], La Corse des écrivains [éd. Alexandrines], Nietzsche et la Corse [éd. Maïa]… – mais aussi sur la Bourse dont Comment la Bourse a piégé onze millions de Français [éd. Max Milo]. Il a publié en 2017 son premier roman Chien de sang aux éditions Maïa.

Corsica fund raconte l’histoire de François Vizzavona, un Corse de la diaspora qui souhaite revenir dans son île natale pour y passer ses vieux jours. C’est dans ce but qu’il a mis toutes ses économies sur le Corsica fund, un fonds de placement dédié à l’investissement dans les « valeurs et traditions corses ». Mais, à quelques mois de sa retraite, la valeur de ce fonds s’est subitement effondrée. François Vizzavona est désormais ruiné. Il décide de prendre l’avion pour la Corse et de retrouver le courtier qui lui a conseillé ce placement. À la rencontre de ce faux cousin, il redécouvre une île qu’il a quittée enfant et qui s’est totalement métamorphosée en quelques décennies, depuis qu’elle est devenue un paradis fiscal après avoir proclamé son indépendance.

Catherine Siguret est auteure d’une soixantaine de livres, fictions, essais, ou « autobiographies » de personnalités ou témoins de société pour qui elle a éprouvé un coup de cœur. Elle participe à des scénarios de fictions télévisées à forte intrigue psychologique. Inlassable oreille et plume prolixe publiée chez la plupart des éditeurs parisiens, elle a été élève des classes préparatoires littéraires classiques au Lycée Louis le Grand, avant un DEA de philosophie à la Sorbonne. Quand il lui reste du temps en dehors des horaires d’écriture, elle lit énormément, écoute le plus de gens possible, les plus différents possible, en essayant de les comprendre le mieux possible.

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