Dans un sale guêpier

De Jules-Yeboua IGBRAGO

Après avoir suivi des études de sécurité à l’Académie militaire de la gendarmerie nationale à Melun en France (101e promotion), Je regagne la Côte d’Ivoire où je me vois confier le commandement du Peloton mobile isolé de gendarmerie à Odienné dans le septentrion ivoirien. Alors que j’étais au début d’une carrière professionnelle prometteuse, éclata une guerre civile. Un coup d’état manqué qui se mua en une rébellion puis donna naissance à une guerre civile.
Coupé de ma hiérarchie, sans renfort et sans renseignements, je dois faire face avec mon personnel à horde d’assaillants puissamment armés…
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Ce livre de témoignages et récit a été écrit pour partager les souffrances des populations lors de la guerre civile ivoirienne de 2002.
En effet la singularité de ce ouvrage tient à son style simple, dynamique et fort descriptif et la proposition offerte au lecteur de partager le développement de la guerre civile ivoirienne, les souffrances des populations et les différentes teintes et nuances de l’auteur.
La nation ivoirienne a vu ses principales composantes mises en mal par un coup d’État survenu le 24 décembre 1999, par deux tentatives de coup d’État les 18 septembre 2000 et 7 janvier 2001 (respectivement le complot du « Cheval blanc » et le complot de la « Mercedes noire »), par des troubles sociaux à l’issue de l’élection présidentielle du 22 octobre 2000, ainsi que par le début d’un conflit armé le 19 septembre 2002.
Dans cette nation autrefois paisible, les crépitements des armes avaient remplacé les rires des enfants. Un conflit, nourri par des tensions anciennes et des ambitions démesurées, s’était éclaté dans le pays, transformant les rues d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire, de Bouaké, la deuxième ville du pays et de Korhogo, la plus grande ville du Nord, en champs de bataille et réduisant les rêves en cendres.
Une fracture entre les communautés du nord et celles du sud du pays prit naissance et se creusa, alimentée par des rumeurs, des suspicions et des trahisons. Les voix qui plaidèrent pour la paix étaient étouffées par le fracas des armes et la colère des hommes. Chaque instant qui passait éloignait un peu plus la possibilité d’un retour à la paix, laissant place à une spirale de violence dont personne ne connaissait la fin. Les agents de l’État et les représentants des forces de l’ordre en service dans la partie septentrionale du pays faisaient l’objet d’attaques généralisées.
Jeune officier, j’assurais le commandement du peloton mobile de la gendarmerie nationale d’Odienné dans cette partie nord du pays devenue un champ de bataille. Me retrouvant à la croisée des chemins et élevé dans la foi en des valeurs de paix et de liberté, je ne pouvais pourtant pas me soustraire à mon devoir de servir loyalement ma nation et de défendre les institutions républicaines. Avec un cœur lourd et un esprit déterminé, je décidai d’agir en tant que soldat…
En ma qualité de victime de cette tentative de coup d’état muée en guerre civile, j’ai écrit ce livre sur la guerre civile ivoirienne non seulement pour honorer les victimes qui ont enduré d’épouvantables épreuves mais pour perpétuer la mémoire de ceux qui, par milliers, y ont laissé leur vie. J’ai ressenti le besoin de raconter cette histoire par ce que mes souvenirs me l’imposent. Ce sont les souvenirs qui m’ont rattrapé, les visages du passé qui ont refusé de disparaître, les silences trop lourds à porter. Ce livre est une décharge de tous mes souvenirs avant que le dernier clairon ne sonne pour moi.
Par ailleurs, j’ai constaté que parmi les survivants, nombreux sont ceux qui ont été profondément choqués et même traumatisés à jamais et que la plupart de ces victimes qui sont revenues de cette partie septentrionale du pays n’ont jamais voulu ni aimé parler des épreuves qu’elles y ont vécues. Mon livre est le témoignage de ces âmes courageuses qui, au cœur du chaos, ont décidé de lutter pour survivre.
Ce n’est pas l’histoire d’un héros, mais la mienne et celle de deux gendarmes, Azoumana O. et Kouassi Y. dit Nanan Yeboua qui ont enduré de terribles épreuves dans le septentrion ivoirien lors du déclenchement de ce conflit armé. L’un a passé huit longs mois, confiné dans une cachette pour échapper à une exécution sommaire, tandis que l’autre, détenu à la prison du 3e bataillon d’infanterie de Bouaké, a subi des supplices et retrouvé la liberté et la survie après le versement d’une rançon par les membres de sa famille.

Le thème du livre est la paix et la liberté.

Toute personne éprise de paix , des droits de l’homme et opposée à la violence et aux conflits armés se doit de soutenir un livre original qui invite à apprécier la paix et la liberté à leur juste valeur et les efforts des âmes courageuses qui, au cœur du chaos luttent pour suivre.

Reconnaitre un ouvrage qui témoigne, avec son écriture et sa forme singulière, les efforts des populations piégées dans les guerres à lutter pour leur survie.

Extrait du livre :

Alors que les agents se préparaient, je me rends dans mon bureau et je passai en revue mes notes concernant le plan de défense de la ville. Soudain, une vague de tristesse m’envahit. Que dois-je faire face à ces insurgés qui s’apprêtaient à attaquer Odienné ? Pour me remonter le moral, je pensai, aux paroles de l’inspecteur général de la gendarmerie, le général Ambert (1804-1890) : « La loi lui disait d’avancer, une mort certaine lui disait d’arrêter, il n’avait pour témoins que Dieu et sa conscience. Il n’a pas balancé, il a marché et il est mort pour la loi. »
Tout le monde s’activait à l’extérieur. Les gendarmes, tout en percevant les armes et les munitions, spéculaient sur l’issue des affrontements entre les forces armées nationales et les insurgés dans différentes localités du pays.
Une fois que tout était en place, nous sommes montés dans tous les véhicules disponibles. Sur les ordres du capitaine Adou G, le commandant de la compagnie, nous avons emprunté l’axe Odienné -Tiemé.
Les jeunes gendarmes ne semblaient pas s’en faire outre mesure ; ils étaient confiants quant à l’issue du combat qui allait bientôt se déclencher. Les anciens ne partageaient pas cet enthousiasme, car l’ennemi possédait une artillerie redoutable. Ils estimaient que vouloir affronter un adversaire de taille inconnue avec des troupes inexpérimentées menait droit à la défaite.
Nous quittâmes Odienné en prenant la direction de Korhogo, sans même voir nos femmes et enfants. Nous pensions que nous devions les tenir dans l’ignorance de nos projets, car ils se seraient inquiétés pour nous. Nous partions donc pour la gloire, au péril de nos vies.
Nous nous sommes postés en embuscade à environ 7 kilomètres de la ville d’Odienné et à mi-chemin entre celle-ci et Tiemé, à un carrefour de deux axes routiers. Nous avions choisi un endroit propice à l’arrêt des troupes ennemies.
Avant de déployer nos forces, nous avons analysé attentivement le terrain, les voies d’accès et de sortie ainsi que les positions avantageuses. Ensuite, on a revu les positions des hommes pour s’assurer de couvrir toutes les entrées et sorties possibles dans la zone de l’embuscade.
Après avoir installé le dispositif, je prononçai une courte prière à Sainte-Geneviève, la patronne de la gendarmerie, afin qu’elle nous protège durant l’opération à venir. Je pensai une dernière fois à ma mère, à ma femme et à mes enfants qui m’attendaient à la maison et au village.
Nous nous sommes ensuite camouflés dans les plantes, attendant l’arrivée des ennemis. On pouvait entendre les battements de cœur et les respirations. L’atmosphère ressemblait à celle d’un cimetière. Rien n’était plus épuisant ni plus exaspérant que d’avoir à attendre et à écouter, sans avoir aucun contrôle sur la situation. Nous étions déterminés, soit à remporter une victoire éclatante, soit à y laisser notre vie.
Je laissai à nouveau mes pensées errer. Je réalisai à quel point c’était étonnant tout ce qui pouvait se passer dans la tête d’un soldat laissé seul à lui-même. Comment atteindre l’équilibre parfait entre la responsabilité de protéger la population et l’évitement d’être perçu comme un lâche ? La réponse évidente, qui est souvent choisie, n’est pas nécessairement la meilleure : la fuite. En fuyant, vous aurez manqué à votre devoir, car vous avez juré de servir loyalement la nation et de défendre les institutions républicaines. La seconde option consiste à affronter l’ennemi en s’engageant entièrement et totalement, en tout temps et en tout lieu, même si cela peut mettre sa vie en danger. J’étais perdu dans mes pensées vers 13 h lorsque l’ennemi a pénétré dans notre zone d’embuscade. Le début des tirs de l’unité d’avant-garde m’a brutalement fait revenir à moi. Il s’en suivit un tir de barrage avec toutes nos armes.
Devant nous se dressait une colonne de véhicules remplis de soldats armés jusqu’aux dents, apparaissant à l’horizon. Au moment crucial, notre seul lance-roquettes antichar de 89 mm (LRAC) connut une défaillance de tir. Nous restâmes calmes. Une grêle de balles s’abattit, provenant de toutes nos mitraillettes.
Pendant ce temps, l’ennemi, pris au dépourvu, se ressaisit et lance une contre-attaque énergique. Les rebelles, surpris par l’accueil inattendu, ripostent avec tous leurs moyens. L’enfer s’abattit sur nous. Sous un soleil de plomb, le bruit assourdissant des mitraillettes des deux camps ennemis retentit, déclenchant une pluie de tirs nourris de toutes sortes d’armes automatiques. À plat ventre sur l’herbe très courte, nous entendions les balles siffler. Elles faisaient un flop ! flop ! autour en frappant le sol. Parfois, les crépitements des mitraillettes retentissaient, signalant la proximité de l’ennemi.
Le tumulte ne dura pas plus d’une heure, qui nous parut une éternité. Puis ce fut le silence, un silence angoissant. Tout le monde se demandait si les coups de feu ne reprendraient pas à tout moment. Le tir des mitrailleuses ralentit, puis s’arrêta complètement, ce qui nous soulagea grandement. Les fesses serrées par la crainte, nous n’attendions plus que l’ordre de retraite, qui ne tarda pas à arriver.

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