Quelques mois à la suite de cette rencontre, son engagement spirituel était devenu le but principal de sa vie. Il s’est alors « retiré du monde » afin de vivre une expérience avec le Christ, dans le plus grand dénuement.
Ce moment de retrait choisi par Philippe Darras représente une remise en question totale, dérangeante et éprouvante souvent, mais ô combien enrichissante ! Aux yeux de tous, sa décision paraissait incompréhensible, s’apparentant pour certains à un délire mystique, mais, en son for intérieur, il savait qu’il était sur la bonne voie et qu’il lui fallait persévérer nonobstant les obstacles et les épreuves, qui n’ont pas manqués !

Il le dit lui-même, Dieu ne m’a jamais abandonné. Dans les pires moments, des personnes simples et attachantes, pleines de bienveillance ont été mises sur son chemin. Elles sont venues vers lui sans qu’il en fasse la demande. Elles étaient là lorsque son moral était au plus bas, dans ce que l’on appelle la nuit noire de l’âme, lorsque l’on a perdu tout repère et que le doute s’installe. Survenait alors une visite rapide, une invitation à une tasse de café et d’autres attentions. Il sentait déjà la bonté de Dieu à son égard.

Se sentant prêt, il s’est ensuite engagé dans sa nouvelle voie où les opportunités se sont multipliées et, en peu de temps, il est devenu quelqu’un de très recherché apportant réconfort et soulagement. Son activité de radiesthésiste – s’apparentant davantage à un apostolat – le mènera à pratiquer des exorcismes, à lever des sorts, à soulager des troubles psychologiques et comportementaux, et bien d’autres choses encore à découvrir dans ce livre captivant où Dieu est omniprésent.

Philippe Darras exerce désormais depuis plus de 44 ans. Les personnes le consultent grâce au “bouche à oreille” et à l’intermédiaire de médecins et spécialistes qui les ont dirigés vers lui. Il dispose à ce jour de plus de 300 lettres de remerciements attestant de ses compétences professionnelles. Du Soleil en Hiver est le récit passionnant d’un homme compatissant, tourné vers la misère des autres.

Extrait de Du Soleil en Hiver par Philippe Darras :

« L’exorcisme pratiqué à Honfleur a été le plus puissant auquel j’ai dû faire face. Au départ, les parents de ce jeune homme étaient venus en consultation à Pont-Audemer car ils trouvaient que leur fils avait totalement changé de comportement envers tout le monde. Il avait quitté son emploi de lui-même, s’était mis à boire et avait même l’envie de se battre avec son père.
Je suis donc intervenu au domicile de ces personnes pour pratiquer un soir l’exorcisme de délivrance avec les lectures appropriées. Ayant obtenu l’accord des parents présents lors de cette intervention, nous avons été obligés d’attacher ce jeune homme avec des cordes, sur une chaise, tant il était violent. Il avait une force incroyable ! Afin d’augmenter la puissance spirituelle de libération (et après l’avoir lié, comme dit auparavant), j’ai contacté le curé de la paroisse d’Honfleur et lui ai expliqué la situation. Après un long palabre, il a tout de même accepté de venir me prêter main-forte !

Une fois revenu chez mes “clients”, ce prêtre a eu peur et s’est réfugié dans une des chambres de la maison !! Je me suis donc retrouvé seul pour exécuter cet exorcisme. Pendant ces lectures de libération, le jeune homme, pourtant attaché, se soulevait de sa chaise, avait changé de voix, menaçait de me tuer, crachait sur ma bible et ma croix d’exorcisme. “Je vais te tuer, je vais te tuer !” répétait-il.
Lors de cette cérémonie, j’ai été très troublé par le fait que lorsque j’encensais sa photo (et qu’il ne me voyait pas, j’étais dans la cuisine), il hurlait ! Une fois l’encens hors de sa photo, il se calmait puis, lorsque je recommençais à encenser sa photo, il hurlait de nouveau… et pourtant il ne me voyait pas ! Après plus d’une heure, il s’est endormi profondément. Nous l’avons détaché et couché dans son lit. J’étais sur mes gardes car, parfois, le démon fait croire qu’il a quitté le corps, mais ce n’est qu’un subterfuge. Là, j’avais gagné la partie car tous les contrôles étaient positifs. 

Le lendemain, les parents m’ont invité à déjeuner. Leur fils, calme et plein d’attentions pour ses parents, ne se souvenait de rien de cette soirée qui restera l’une des premières marques de l’immondice exercée par les anges noirs. Tout est rentré dans l’ordre ensuite pour cette famille qui m’a donné régulièrement de ses nouvelles. »