Histoires de giflages est un recueil de deux novellas (pour adultes). Le mot « gifle » s’est un jour invité dans notre discussion. Peu importe la raison : ce mot était apparu au cœur de notre propos et nous nous étions amusés à en chercher les différents sens. Le dictionnaire a répondu à notre requête, nous précisant alors trois significations selon le contexte. C’est ainsi qu’est venue l’idée d’imaginer cinq novellas « policières » pour représenter différentes situations de « giflage », ce mot inventé.

Plongez dans des situations plus ou moins dramatiques, au cours desquelles l’intégrité physique des personnages peut être « malmenée », ou leur « ego » en pâtir. Des petits romans qui ont pour objectif premier de faire passer un moment agréable au lecteur. Dans ce tome 1, vous découvrirez les deux premières histoires de cette composition.

Extrait  Histoires de giflages  – Tome 1  par Annie Servant et Claude Vella

L’estaminet

Rien ne serait arrivé si je n’étais pas entré dans ce bar. C’était d’ailleurs la première fois que j’y mettais les pieds et j’espérais bien que ce serait la dernière. La suite des événements allait me prouver que non. Ma visite n’avait qu’un seul but avoué : me saouler, m’enivrer. Oublier mes déboires grâce au liquide ambré et, surtout, très alcoolisé, que je me préparais à faire glisser dans mon estomac…
Car aussitôt qu’elle sentit le contact, la jeune femme se tourna vers moi et m’asséna la gifle la plus magistrale jamais reçue jusqu’alors (facile à dire, car de fait je n’avais jamais été giflé jusqu’à présent). Je n’avais même pas eu le temps d’esquisser le moindre geste pour l’éviter. Pourtant, même si ma joue me brûlait, je ne ressentais aucune honte (…).

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La tempête

Rien ne serait arrivé si je n’avais pas accepté de relever ce pari stupide que m’avait lancé Jean.
– Capable de piquer le sabre de Louis ?
Louis Clanvet était notre voisin. Un capitaine d’infanterie, plusieurs fois décoré en outre pour sa bravoure sur les champs de bataille. Car il y avait toujours une guerre à disputer quelque part pour un soldat. Il venait de prendre une retraite bien méritée, selon les dires des braves gens de notre petite ville.
Quant à moi, je pensais – outre l’attrait de l’aventure – que tenir son sabre dans la main pourrait me porter bonheur. Car ce n’était pas un sabre quelconque : c’était une arme honorifique remise par un général au moment de son départ à la retraite. Et il était bien entendu qu’une fois exposé au regard de mon complice et le pari ainsi validé, je remettrais l’objet à sa place (…).

Précédentes publications

• Si des tours m’étaient contées…, 2018 – Légendes locales « arrangées »
  – Grand prix du concours littéraire de l’APPEL 2018, catégorie recueil édité
  – Prix Delphine Arène 2019 attribué par l’UERA au salon de Nantua
• Le clone qui parolait, 2020 – Roman futuriste
  Premier prix du concours littéraire de l’APPEL 2022, catégorie recueil édité
• De glace sont les saints en mai, 2022 – Recueil de nouvelles et de textes poétiques

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