C’est mon parcours d’enfant et d’adolescent très isolé et fort difficile, puis ma volonté soudaine avec le soutien de ma femme, Nicole, à 25 ans, de commencer mes études de Droit sans avoir au préalable aucun diplôme particulier.
Je voulais me prouver à moi-même (car mon père me dénigrait sans arrêt en me traitant de bon à rien) que j’étais capable de suivre des Etudes Supérieures pour aller jusqu’au bout de mon projet, à savoir devenir Avocat spécialisé en Criminologie et Défendre des Victimes en raison de la découverte de ma Vocation d’Humaniste, grâce à Robert Badinter et Jean-Denis Bredin, mes Professeurs exceptionnels de l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. En même temps, je mets en Lumière, la Perversité horrible de mon père, qui a même réussi partiellement à me déshériter, parce que j’ai osé lui résister dans sa vie. J’ajoute encore, qu’il a été Fasciste et Membre des Chemises Noires.

Extrait:
Je savais qu’il me serait possible en m’inscrivant en Maîtrise enDroit Judiciaire Privé à l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne d’assister en personne aux Cours des Professeurs responsables de cette
maîtrise. De plus, je savais qu’il n’existait pas de polycopiés concernant leur programme. Lorsque je me suis inscrit à la préparation de cet examen, j’ignorais de surcroît l’identité exacte de mes futurs
professeurs. J’avais seulement entendu dire selon la rumeur dominante, qu’ils étaient très réputés. Je finirai par apprendre tardivement que mon professeur de Procédure Pénale s’appelait Robert Badinter, et que mon professeur de Procédure Civile s’appelait Jean-Denis Bredin. Je ne savais strictement rien sur leur carrière respective. Je n’avais jamais entendu parler d’eux. J’étais d’abord très anxieux de savoir comment j’arriverai à suivre leurs Cours fondamentaux. Je savais aussi que si j’arrivais par miracle à obtenir cette maîtrise, je pouvais encore m’inscrire à l’examen certes très difficile du Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat. Ayant déjà 31 ans, je ne pouvais plus m’inscrire au concours d’entrée à l’Ecole Nationale de la Magistrature, puisqu’il fallait avoir au plus tard l’âge de 25 ans pour y participer. En définitive, dans ma situation personnelle, je ne voyais plus qu’une seule solution pour m’en sortir par le haut. Elle consistait à essayer d’obtenir le titre d’avocat. De manière inconsciente, j’y avais déjà songé sans trop y croire. Avec mon père, j’avais déjà travaillé quelques dossiers compliqués en matière d’accidents corporels graves de la circulation, ce qui m’avait permis de comprendre de manière approximative, plus ou moins bien, ce qu’était le métier d’avocat, à cause justement de son propre avocat que je n’appréciais pas beaucoup comme individu, eu égard à sa déontologie douteuse sur le plan financier. Etant donné la lourdeur, la complexité et l’ampleur du programme à suivre et le niveau exigé pour atteindre mon “Himalaya”, j’ai vite compris que si je voulais avoir toutes mes chances pour m’en sortir, il me fallait absolument suivre physiquement personnellement les Cours magistrats de mes deux professeurs principaux. Avec l’accord de mes parents et celui de Nicole, il fut décidé que je les suivrais. Ensemble, ils avaient décidé de me soutenir activement. Je me souviens bien de ma première rencontre avec Robert Badinter. Immédiatement, j’ai constaté qu’il avait une belle prestance, et notamment une voix singulière. Parfois, l’hiver en parlant de sa voix, il la qualifiait d’instrument. Son Cours de Procédure Pénale m’a tout de suite enthousiasmé, dans la mesure où il expliquait en détail à ses étudiants ce qu’était par exemple, un Procès-Verbal rédigé par un policier. Selon lui, il fallait savoir au pied levé dans une procédure pénale, trouver très vite la cause d’une nullité de procédure pénale. Bien que son Cours était varié sans avoir établi un plan particulier, ce Professeur était vraiment passionnant à écouter. Je découvrais progressivement cet homme. A la fin de ses cours magistraux, nous étions quelques uns à l’interpeller sur son enseignement, qui finalement était très technique. En fait, il nous enseignait ce qu’était juridiquement la Procédure Pénale au regard du Code de Procédure Pénale. Il s’agissait d’une matière complexe et difficile à bien maîtriser, mais fantastique à étudier. Evidemment, j’étais frappé par son talent oratoire manifeste. J’étais loin de savoir à cette époque-là, que déjà, il était l’un des plus fidèles amis de François Mitterand, qui dirigeait le Parti Socialiste. D’ailleurs, jamais il ne parlait de politique dans son amphithéâtre. Je l’ai appris par hasard, ce qui m’a étonné.
J’ignorais aussi ce qui était le plus important dans sa carrière d’avocat. Je ne savais pas qu’il combattait avec un acharnement extraordinaire “la peine de mort”.