Description
Le palmier doré, comme son nom l’indique, est un roman ésotérique, il est le récit de l’initiation d’un profès élu nommé Sobi, qui trouve dans son village natal les réponses à son mal-être et franchit les étapes pour élever son âme selon le Lemba (philosophie d’humanisation Kongo), pour enfin restaurer la tradition Kongo.
Il engendre la quête d’une spiritualité encore inexplorée et, l’auteur, au terme d’un travail de recherche fastidieux, fait surgir quelques ambiguïtés des marchands d’illusion qui plongent notre monde à l’aire du verseau dans l’obscurantisme.
Par un incipit intriguant, l’auteur captive d’emblée par sa plume le lecteur qui découvre des savoirs sur l’histoire et la culture Kongo, puis s’enchaînent les péripéties mystérieuses et rythmées pour le maintenir en haleine jusqu’à une belle pluie finale très évocatrice.
« C’est au moment où la peur et le désespoir sont sur le point de s’emparer de lui, qu’il entendit une voix l’appeler trois fois par son nom
— Sobi, Sobi, Sobi
Terrorisé, il s’arrêta net et regarda dans la direction d’où provenait la voix autoritaire, ne vit personne, et prenant son courage en main, se mit à genoux et ramassa une motte de terre se référant à l’initiation reçue de son grand-père lors de son enfance (chaque fois que tu te trouves devant un esprit malin, ne panique pas, ramasse une motte de terre et regarde le danger en face, car la terre, c’est elle notre protectrice, c’est elle qui nous nourrit et c’est elle aussi qui nous récupère lorsqu’à la mort nous nous dépouillons de notre orgueil inutile que nous affichons ici sur terre.
Sobi prit son courage et affronta la voix qui semblait selon lui provenir d’un esprit malin, il s’arma de maîtrise devant cette situation inattendue et tandis qu’il croyait être en mesure de décider du cours des événements il regarda vers le lieu d’où provenait cet appel :
Il répondit à la voix ;
— Qui es-tu ? Moi je suis effectivement Sobi, fils de Kuimba et petit fils Mbongo, je suis dans les terres de mes ancêtres en train de chercher du gibier pour ma famille, et qui que tu sois, je te demande de me laisser passer. »