Le Virus G  explore le thème d’un virus transformant la population en zombies, mêlant humour et gravité à travers le périple de plusieurs groupes de survivants. Il aborde des sujets sensibles comme le rejet des communautés LGBTQIA+ dans certains pays, ajoutant une couche de complexité aux vies des protagonistes. L’agressivité entre nations et la violation des conventions de Genève et de La Haye sont également mis en lumière.

Pourquoi participer à cette aventure ? Pour vous immerger dans ce récit et peut-être vous identifier à l’un des survivants. Ce livre est destiné à un public âgé de 16 ans et plus, certains passages étant déconseillés aux enfants. Inspiré des œuvres de Georges A. Romero, Z.A. Recht, ainsi que des films 28 jours plus tard, 28 semaines plus tard, Dernier train pour Busan et Peninsula, il représente ma propre vision de l’apocalypse zombie.

Extrait de  Le Virus G  de Romuald Raingeval

Caché derrière le comptoir avec un de ses collègues préparateur de pizzas et un des livreurs, Marc n’en menait pas large. Dans la rue, plusieurs centaines de contaminés déambulaient en attendant que des repas surpattes leur passent sous la main.
_ On fait quoi ? Demanda Joël, le préparateur.
_ Aucune idée, répondit Fred, le livreur.
_ On ne va quand-même pas rester bloqués ici toute notre vie !
Au même moment, la sonnerie du téléphone se mit à retentir.
_ Putain mais qui serait assez con pour commander des pizzas en pleine apocalypse zombies ? Lâcha Fred.
Le téléphone cessa subitement de sonner, mais le mal était déjà fait. Attirés par le bruit, une centaine d’infectés s’amassèrent près des grandes vitres, certains commençant à y donner des coups.
_ Il faudrait pouvoir baisser la grille métallique, proposa Joël.
_ C’est Fitzgérald qui avait les clés.
Fitzgérald, le chef de cette équipe de bras cassés, avait tenté une sortie en essayant d’amadouer les morts-vivants avec une pizza à base de merguez, de jambon de dinde, de jambon de porc, de chorizo, de viande hachée, de poulet, de salami, de lardons, de mortadelle, de bacon et de jambon cru. Comme prévu les infectés s’étaient bien mis quelque chose sous la dent, mais ce n’était pas la pizza. Le jeune homme avait hurlé durant plusieurs minutes tandis qu’il se faisait arracher les viscères et dévorer vivant. Depuis, il s’était relevé et avait rejoint les rangs des infectés. Le téléphone se manifesta de nouveau.
_ Putain mais faites taire ce machin ! S’écria Joël.
Au bout de huit sonneries, le téléphone se tût, mais malheureusement, bien trop tard. Excités ou énervés par le bruit de la sonnerie, les morts-vivants commencèrent à cogner énergiquement contre les vitres.
_ Ca va finir par se briser s’ils continuent comme ça ! Gémit Fred
_ Ce n’est pas en paniquant qu’on va se tirer d’affaire, lança Marc. Je pense que le mieux serait de… .
Il n’eût pas le temps de terminer sa phrase qu’une des vitres cédait. En moins de temps qu’il n’en fallut pour le dire, une dizaine d’infectés envahirent les lieux, retournant les tables et les chaises sur leur passage.
_ Putain de merde ! S’écria Fred tandis que Joël se faisait agripper par un homme aux joues dévorées par ses semblables.
Le malchanceux tenta de se débattre mais fût plaqué au sol par un type en tenue de rugby man au nez manquant et aux intestins pendant dans le vide qui le mordit à l’épaule tandis qu’un autre lui arrachait la pomme d’Adam à pleine dents. Marc s’empara de la pelle à pizza et frappa une femme aux vêtements sanguignolents, traces funestes d’un festin passé, qui se battait avec Fred. La contaminée se retrouva projetée sur le côté et s’écrasa contre une des vitres avant de se relever aussitôt et de fixer Marc d’un air mauvais.Elle retroussa les babines et se jeta sur le caissier qui l’évita de justesse… pour finir dans les bras d’un contaminé d’une trentaine d’années au visage lacéré de toutes parts portant un pull vert olive taché de sang qui lui mordit l’épaule droite. Comme bon nombre de ses collègues avant lui, Marc s’époumona de douleur sous le regard hagard de Fred qui ne vit pas la femme en robe de mariée sanglante qui se trouvait derrière lui. En une fraction de seconde, elle se pencha sur lui et lui mordit le nez qu’elle arracha avant de se mettre à le mastiquer. Des douze employés de  » Magic Pizzas  » , il n’en resta bientôt plus qu’un seul en vie tandis que les rangs des morts-vivants continuaient de s’agrandir à chaque seconde qui s’égrainait.