Les jours de marée haute

Je m’appelle Jean-Luc ALLAIN. J’ai 68 ans et je vis au Loroux-Bottereau, dans le vignoble nantais.
En tant que formateur de professeurs des écoles, j’ai produit de nombreux textes pédagogiques et de recherche. Auteur d’une thèse en sociologie de l’éducation, je me suis longtemps intéressé aux logiques d’action qui sous-tendent les comportements des enseignants face aux circonstances auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leur fonction.
Aujourd’hui à la retraite, j’ai délaissé ces écrits professionnels pour explorer ces mêmes sources d’intérêts dans l’écriture romanesque. À partir d’une histoire telle que chacun peut en connaître dans sa vie ordinaire, ma démarche consiste à imaginer comment mes personnages agissent, réagissent et interagissent selon une rationalité plus ou moins maîtrisée.
Membre de l’Association des Romanciers Nantais, je suis auteur de plusieurs nouvelles publiées dans des recueils produits par l’association, ainsi que de plusieurs romans.
Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre que vous recevrez en avant-première !

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Quand la perte d’un amour plonge dans le désespoir, peut-on renaître à la vie et se reconstruire ? Karine Etxebarria, la compagne de Paul-Henri Steller, au passé sulfureux, a été assassinée. François Guézennec, le mari de Sandrine, est mort dans la collision de son bateau avec un chalutier. Paul-Henry et Sandrine se rencontrent par hasard dans un TER entre Morlaix et Roscoff.

Les jours de marée haute raconte, entre Pays basque et Bretagne, au détour de deux univers, le monde de la pêche et un milieu indépendantiste basque dévoyé, comment ces deux personnages vont s’aider mutuellement à surmonter leur chagrin et s’ouvrir à un nouveau destin commun sans renier l’amour qu’ils ont perdu. Cette rencontre leur permettra, chacun à sa façon, d’aller au bout de son histoire avec l’être disparu, quitte à découvrir une réalité insoupçonnée.
La marée basse laisse à découvert la trace des blessures. À marée montante, l’espoir renaît.
Les Jours de marée haute est l’histoire de deux vies qui renaissent sur les braises du passé.

« C’est dans le TER entre Morlaix et Roscoff que nous avons fait connaissance. Parti la veille, en début de soirée, j’avais voyagé toute la nuit, entre Hendaye et Paris, puis entre Paris et Morlaix, sans pouvoir fermer l’œil. Trop de monde, trop de bruit, trop chaud… Je m’étais promis de dormir une petite demi-heure dans ce TER presque vide avant d’atteindre la cité portuaire. Là-bas, je disposerais d’un créneau d’une heure et demie pour me restaurer et me rendre à la gare maritime d’où j’embarquerais sur le ferry sur lequel, sans doute, il y aurait aussi beaucoup de monde, beaucoup de bruit.

[…] J’avais posé mon sac de voyage contre la vitre. Je comptais l’utiliser en guise d’oreiller. Une femme était venue s’installer sur un siège orienté vers moi, à deux rangées de ma place, de l’autre côté de l’allée centrale. Par décence, j’avais renoncé à m’allonger. Après le coup de sifflet du chef de gare qui semblait ne concerner personne, le convoi s’était ébranlé. Mon regard s’était posé sur ma compagne de voyage. Nous étions seuls dans ce wagon. En l’observant, je pensais à Karine. Elle ne lui ressemblait pourtant pas le moins du monde. De longs cheveux roux tombaient sur ses épaules quand ceux de Karine étaient courts et naturellement blonds. Telle qu’elle m’apparaissait, assise, les jambes croisées l’une sur l’autre, la tête appuyée contre la vitre et les mains enfoncées dans les poches d’un imperméable de couleur sombre, elle me paraissait plutôt grande, mais je ne savais dire. Quel âge pouvais-je lui donner ? Un début de cinquantaine, peut-être. Elle me confiera son âge, un peu plus tard : cinquante-trois ans ; je ne m’étais pas trompé.
Karine, elle, avait de si jolis yeux bleus qu’ils illuminaient sa frimousse et captaient d’emblée l’intérêt de qui rencontrait son regard. Elle avait trente-trois ans quand elle m’est venue. En m’attardant sur le visage de la voyageuse, c’était celui de Karine qui s’était imposé à moi. Mais un détail m’était soudain apparu, rappelant mon attention à la réalité présente. Deux perles s’écoulaient lentement sur ses pommettes, entraînant avec elles une trace du mascara destiné sans doute à masquer la tristesse qui émanait de ce visage.
C’est alors que détournant légèrement la tête vers moi, ses pleurs avaient redoublé. Je me sentais désemparé, ne sachant comment réagir devant cette détresse dont cette femme me rendait témoin. À défaut de trouver quoi dire, je me suis levé pour lui proposer un mouchoir en papier. Elle ne devait pas en avoir à portée de main, car elle sembla soulagée par mon geste, s’empressant de sécher ses larmes.
— Je suis désolée, je vous demande pardon, prononça-t-elle des sanglots dans la voix. En vous voyant, c’est l’image de mon mari qui m’est revenue. Je suis ridicule ! Excusez-moi.
— Je vous en prie. Ne vous excusez pas. Je comprends tellement bien ce que vous pouvez ressentir !
Elle avait paru surprise par ma réplique et m’avait adressé un regard interrogateur. J’en avais trop dit, ou pas assez.
— Lorsque mes yeux se sont posés sur vous, c’est à la femme que j’aimais que j’ai pensé. Vous comprenez que je puisse vous comprendre ?
[…] Plusieurs jours après notre rencontre, nous nous sommes confié l’un à l’autre qu’à cet instant précis, nous avons éprouvé exactement le même sentiment. Nous avions en commun un malheur profond. Sans avoir la moindre idée de la forme que cela pourrait prendre, nous avons chacun pensé que nous devions offrir à l’autre une entraide, une écoute. »

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