Les Murs de l’Indifférence est un roman intense et bouleversant qui plonge dans la solitude et l’injustice sociale. Le livre suit l’histoire d’Anne-Virginie, une femme qui, après la perte de sa mère, se retrouve seule dans un village figé où les institutions sont absentes, les proches éloignés, et les épreuves toujours plus lourdes. Ce roman aborde des thèmes universels comme l’isolement, la dépression, et le courage de survivre face à l’indifférence.

Son originalité réside dans sa capacité à capturer avec émotion les luttes invisibles auxquelles de nombreuses personnes font face, souvent en silence.
Ce livre s’adresse à ceux qui ont vécu des épreuves, qui se battent pour leur dignité, ou qui souhaitent comprendre ces combats. Soutenir ce livre, c’est soutenir une voix qui parle pour beaucoup.

Le silence dans la maison était presque palpable. Anne-Virginie se tenait seule devant la fenêtre, regardant au loin les collines endormies du village. L’absence de sa mère était une ombre qui envahissait chaque pièce, chaque coin de sa mémoire. C’était comme si le temps s’était arrêté au jour de l’enterrement, la laissant figée dans un espace où ni la douleur ni le réconfort ne pouvaient l’atteindre.
Elle passa doucement sa main sur un vieux collier que sa mère lui avait laissé, un simple pendentif en argent. Ce bijou était tout ce qui lui restait d’elle, un maigre souvenir qui pesait plus lourd que toutes les paroles jamais prononcées. « Tu me manques », murmura-t-elle, sa voix se brisant dans le silence.
Au même moment, le téléphone sonna, brisant son recueillement. Elle hésita avant de décrocher, l’angoisse serrant son ventre. De l’autre côté de la ligne, une voix froide et distante lui annonça que sa fille, Alice, venait d’être mise en garde à vue. La nouvelle la frappa de plein fouet, une douleur sourde se propageant dans son corps. Sa fille, son unique raison de continuer, s’éloignait chaque jour un peu plus, engloutie dans ses propres ténèbres.
Elle s’effondra sur le sol, le collier serré dans sa main comme une ancre à laquelle s’accrocher dans la tempête. Les larmes qu’elle avait retenues si longtemps coulaient enfin, laissant entrevoir un océan de chagrin qu’elle ne savait plus comment contenir. « Pourquoi ? » Murmura-t-elle à travers ses sanglots. « Pourquoi personne ne voit ce que je vis ? Pourquoi personne n’entend mes appels ? »