Longues de comptoirs. La vie quotidienne dans les bistrots du monde
Anthropologue ayant voyagé, notamment pour le président Chirac et son projet de musée du Quai Branly dans une centaine de pays des cinq continents, j’ai eu envie de raconter ce qu’il se dit du quotidien dans les bistrots de ces pays.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

Qu’est-ce-que les Homo Sapiens, hommes et femmes du XXIe siècle apr. J.-C., se disent dans des lieux conviviaux tels qu’ils existent un peu partout de leurs vies. L’ensemble renvoie d’évidence à ce qui se passe en France et forme un tout humain qui rassemble les données particulières, politiques, religieuses, artistiques, comportementales, sexuelles à chaque pays…
Extrait
Chapitre : Révélations sur la conduite automobile :
Récemment les politiques, hommes et femmes, ont travaillé sur une théorie dite « des genres », selon laquelle les hommes et les femmes ne seraient pas pareils au volant d’une voiture… Les femmes font ci mais rarement ça. Les hommes ne font jamais ça, les femmes, si. Etc.
Des psychologues et des sociologues, notamment car il y a aussi des anthropologues qui se sont penchés sur le sujet, ont expérimenté très sérieusement sur les comportements comparés des hommes et des femmes.
Leurs conclusions scientifiques laissent pantois…
Stockholm, le grand bistrot Blom, en plein centre ville branché, l’Arkitektur-och, septembre 2020. Un couple de trentenaires devant un fika, ce café typiquement suédois que l’on consomme notamment avec des gâteaux à la cannelle.
L’homme lit le quotidien Dagens Nyheter ; elle tente de capter quelques rayons du soleil sur son visage à travers les feuilles des arbres.
– Dis, Biquette : je lis dans le journal le compte-rendu d’une enquête parait-il très scientifique sur les comportements des hommes et des femmes au volant.
Tu crois qu’hommes et femmes conduisent de la même façon ? Que nenni…
– Et alors ? Les femmes ont moins d’accidents que les hommes, que je sache, mon Biquet
– C’est vrai, le canard le confirme d’emblée car de cette constatation statistique, on devrait comprendre quels sont les comportements qui causent des accidents, et on va retrouver et analyser tout ça par genre. Par âge aussi.
– Ouh la-la ! Ça ne me parait pas très sérieux, a priori, là, comme ça. Qu’est- ce qui est ”accidentogène” et qu’est-ce qui ne l’est pas ? C’est ça l’étude ?
– Oui, à peu près. D’abord, il y a l’alcool : les hommes conduisent beaucoup plus souvent bourrés que les femmes. 78% des accidents dus à l’alcool sont provoqués par des hommes, et 22% par des femmes. Déjà ! Par exemple, 97% des accidents causés par des alcoolisés remontant les autoroutes à contresens et provoquant des accidents mortels sont des hommes, dont 71% des hommes âgés de plus de 70 ans. Intéressant, non ?
– Continue …
– Ensuite, il y a la violence naturelle de l’homme qui conduit plus agressivement que la femme lors de dépassements plus ou moins délicats.
Comportement agressif évidemment stupide ! Les conducteurs de poids lourds sont impliqués, d’après l’enquête, dans plus de 40% des accidents mortels. Or, je ne connais pas beaucoup de chauffeurs poids lourds du sexe féminin, ce qui charge encore la barque des mecs. Ensuite, l’article entre dans des détails qu’ils appellent typiques génériquement. Par genre, quoi.
Homme OU femme
– Ils démontrent que les femmes se passent plus souvent du rouge sur les lèvres en conduisant et en se regardant dans le miroir ? Ou bien qu’elles se servent plus de leurs téléphones portables alors qu’elles sont au volant ?
Passionnant ! Ça te semble sérieux ?
– Oui, ils parlent de ça comme de détails, le rouge à lèvres ne paraissant pas globalement très accidentogène, avec seulement 6% des accidents. Par contre, le portable, oui : 62% des accidents causés par une inattention due au portable sont le fait de femmes.
– Tout le monde sait que les femmes sont plus bavardes que les hommes !
Cette enquête me fait de plus en plus marrer ! Encore !
– Sur les autoroutes, 70% des femmes ne se rabattent pas quand elles ont doublé un véhicule, et restent sur la file du milieu ou carrément sur la file de gauche. Oui, ça je l’ai déjà remarqué : tu te souviens ? On en a parlé et on s’est amusés à chiffrer avant-hier ce comportement sur le parcours Upsala- Stockholm. Si mes souvenirs sont bons, nous étions dans ces proportions là, non ?
– Non, c’était moins, quelque chose comme 55% mais ça ne doit pas causer beaucoup d’accidents… Et je me souviens avoir compté dans les pourcentages beaucoup d’hommes âgés, 30% si mes souvenirs sont bons.
– Plutôt de l’énervement chez les mecs qui veulent les doubler ! Quoi, encore… Ah oui, tu as raison, je me souviens que dans ces 70%, à peu près un tiers, 28%, sont des septuagénaires mâles. Les femmes qui conduisent énervent beaucoup les mâles, les vrais, qui ont un volant en main en plus de leurs couilles : par exemple, aux ronds-points les femmes sont plus timides pour s’engager et laissent passer même des voitures qui viennent de loin, ralentissant ainsi le flot de bagnoles. Alors les mecs râlent, passent sans priorité et bing ! accident… Je passe sur le reste. Le tout est signé par trois sociologues, une anthropologue et deux journalistes. Dis, ça fait du bien d’être informés sérieusement sur des choses de la vie à la fois aussi importantes et drolatiques, non ? Ah ah !
Elle, qui vient aussi d’éclater de rire :
– Tu l’as dit, Biquet ! C’est vraiment super d’être bien informé par une presse sérieuse, avec des scientifiques crédibles sur des sujets délicats. Bon, allez, on rentre dans notre banlieue ! Je prends le volant. D’après ce que j’ai entendu on a beaucoup moins de chances de mourir sur la route si c’est moi qui conduis.
En plus j’ai oublié mon rouge à lèvres et c’est toi qui as le portable… Je ne traînerai pas trop dans les ronds points et je me rabattrai sur la file de droite après avoir doublé. Promis-juré !
– Oui, OK, Biquette. Ouf, on a eu chaud ! J’ai bu quand même 24 centilitres de bière, hein … Toi aussi ! Fais gaffe, on a encore 30 kilomètres pendant lesquelles nos vies sont entre tes mains.
Rires.
Contreparties
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