Lupus
de Maurice Canlers
À travers un roman historico-fantastique truffé d’anecdotes et d’histoires vraies, parfois cruelles, sur les mœurs d’une féodalité en pleine mutation, le lecteur est téléporté dans une époque où il est témoin de la violence et de la fureur qui se déchaînent parfois. Malgré la religion qui régit la vie de tout un chacun, les hommes et les femmes de ce temps, qu’ils soient nobles, guerriers ou paysans, redoutent encore les esprits mystérieux ou maléfiques qui hantent les forêts. Ils sont imprégnés par les contes et fabliaux peints par des ménestrels à l’éloquence insoupçonnée. Au final, l’humanité de ces temps lointains avait les mêmes angoisses et les mêmes aspirations que nos contemporains.
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Août, an de notre Seigneur 1198. Charles, fils cadet du seigneur Roland, est de retour de croisade. Il est en compagnie de son ami Henry, templier anglais lui aussi en chemin vers son domaine de Shippley, de maître Johanes, drapier flamand embarqué à Messine après une opération commerciale et qui rejoint sa ville d’Arras, et de Wilfred, jeune esclave venu des confins du continent que Charles a sorti des griffes d’un marchand vénitien. Après un voyage rythmé par de multiples aventures, ils font halte à Thérouanne, dernière étape. L’évêque Lambert confie à Henry un coffre qu’ils doivent remettre à l’évêque d’Arras, Pierre Ier.
Que contient ce coffre ? Ils ne doivent pas le savoir, ce qui devrait normalement les inquiéter, mais la hâte de retrouver leurs familles et leurs domaines est tellement plus forte. Parvenus aux marches du comté, Charles s’aperçoit bien vite que les choses ont changé. La forêt dense et touffue d’avant son départ a presque disparu. Il apprend que des meurtres terrifiants ont eu lieu. Ils sont loin de se douter qu’ils vont être confrontés à des créatures surgies du passé qui n’ont d’autre but que de récupérer le coffre et de sauver ce qui reste de la forêt en éradiquant la race maudite : l’humain.
Extrait de Lupus de Maurice Canlers
Sigebert s’accroupit au milieu des fourrés. Les essarteurs n’étaient jamais allés aussi loin dans cette partie de la forêt. Il observa un moment les lieux, se leva et fit signe à son frère de le suivre. Ils durent encore se frayer un chemin à travers les ronces. D’énormes rochers étaient plantés là, dressés vers le ciel étoilé ; un autre, plus long, était posé à plat sur l’ensemble, ce qui lui donnait la forme d’une table géante. La nuit était maintenant tombée et un clair-obscur s’installa, aidé par une grosse lune ronde et lumineuse qui permettait d’en distinguer clairement les contours. Trois autres tables étaient disposées à chaque coin de la clairière, partiellement ou totalement détruites. Des morceaux gigantesques gisaient çà et là. L’ensemble était relié par un chemin grossièrement pavé et légèrement surélevé qui formait une croix. Les deux hommes l’empruntèrent et se dirigèrent vers celle qui leur sembla la plus proche. Sigebert arriva le premier. Ils restèrent plantés pendant un long moment devant cet amas, ne sachant que faire, impressionnés par ces formes. Il s’engouffra entre les blocs et disparut. Gontran, moins aventureux que son frère, était resté en retrait. Cet endroit ne lui disait rien de bon ; il jetait autour de lui des regards inquiets. Enfin, Sigebert réapparut :
— Partons d’ici, chuchota Gontran, et endroit sent le soufre. Je préfère encore dormir sous une souche au milieu de la forêt.
Il était nerveux, il serrait son couteau d’une main ferme, prêt à toute éventualité.
Sigebert essaya de le rassurer :
— Calme-toi, petit frère, ça ne sent pas plus le cul du diable que chez les ribaudes d’Arras ou d’ailleurs. Je ne sais pas à quoi pouvaient bien servir ces choses, mais sois-en certain, elles nous abriteront pour la nuit. Il me reste un peu de pain et toi, tu as le vin ; cela suffira. Nous monterons la garde chacun notre tour.
Ils s’installèrent sous le mégalithe. L’endroit n’était pas très confortable, mais il leur offrirait au moins un abri pour la nuit. Ils mangèrent en silence le peu qu’ils leur restaient puis s’allongèrent sur un matelas de feuilles mortes et de fougères qu’ils avaient ramassé aux alentours. La nuit était tombée depuis longtemps, il faisait doux ; le clair de lune découpait la frondaison des arbres, faisant traîner des ombres démesurées comme autant de monstres nocturnes. Gontran, qui avait décidé de prendre le premier tour, écoutait la respiration lente de Sigebert, qui n’avait pas tardé à s’endormir. Décidément, son frère était plus courageux que lui, ou plus inconscient, de dormir dans un moment pareil. Il écoutait la forêt qui frémissait à travers les arbres ; c’était le temps des prédateurs et des proies, chacun s’évertuant à survivre. Le temps s’écoulait lentement ; il commençait à sentir la fatigue l’envahir et ses yeux se fermaient. Il tentait de résister, mais l’envie de dormir se faisait de plus en plus forte. Soudain, le craquement sec d’une branche cassée le fit sursauter ; cela semblait venir de la lisière. Un grognement presque imperceptible vint ensuite. Un sanglier ? Peut-être. Un deuxième grognement se fit entendre un peu plus loin. Cette fois, ses yeux étaient grands ouverts. Il lui sembla alors apercevoir des ombres surgir des futaies de l’autre côté de la clairière ; son cœur s’accéléra. Il ferma les yeux puis les rouvrit, croyant à une vision nocturne ou une hallucination, phénomène qui survenait quand on fixait intensément un objet. Non, ce n’était pas un mirage ; il les voyait bel et bien ; elles se déplaçaient lentement, prudemment, l’une derrière l’autre. À la faveur du clair de lune, il les distingua nettement et en dénombra quatre. Elles devaient être grandes, très grandes même, velues, avec une crête partant du crâne et descendant jusqu’au bas du dos ; pas de queue, lui sembla-t-il, des têtes disproportionnées qui ressemblaient à des gueules de chiens ou de loups. Leurs oreilles étaient couchées vers l’arrière. Des bras démesurément longs terminés par des pattes ou des mains griffues leur donnaient un air presque incongru. Ce ne pouvaient être des hommes.
Maintenant, il était tout à fait réveillé. Elles se rassemblèrent au milieu de la clairière et s’immobilisèrent. Une de ces « choses » — Gontran ne voyait pas comment les appeler autrement — leva le bras en direction de l’endroit où ils se trouvaient. Au même moment, des éclairs jaillirent de part et d’autre du rocher qui se trouvait de l’autre côté de la prairie, dans un silence qui fit frémir l’essarteur. Au paroxysme de ces fulgurances lumineuses, les choses se détournèrent et se rapprochèrent lentement dans leur direction. Une odeur de pourriture flottait dans l’air. La peur commença à l’envahir. Il n’osait réveiller son frère de crainte d’attirer un peu plus leur attention. Il sortit son couteau et prépara sa lance. À quelques pas de leur abri, les « monstres » s’arrêtèrent. L’odeur se fit plus insistante, plus écœurante, l’odeur de la mort. Finalement, il décida de réveiller Sigebert. Par précaution, il lui plaqua la main sur la bouche au moment où celui-ci ouvrit les yeux et lui montra la direction où se trouvaient les silhouettes tout en lui faisant signe de se taire. Au début, Sigebert ne comprit pas ce qui se passait, mais il se releva et prit son arc qu’il arma doucement d’une flèche.
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