C’est une introspection, une auto-psychanalyse, une bataille de tous les jours et d’une vie.
Bien des gens ont vécu de choses semblables, mais ne savent pas l’expliquer, surtout lorsqu’il y’a des mélanges de cultures et d’arts de vivre.

Extrait

27 septembre 1970, jour de ma naissance. Peut-être jour de bonheur ou de malheur pour mes géniteurs, mais je suis arrivée. Des réflexions comme, félicitations ou une nouvelle pute est venue au monde ont été prononcée.
Jeune papa de 24 ans et maman de 40 ans. Père né au Cameroun, qui inconsciemment recherchait mère et femme, ayant lui-même été privé de mère à l’Age de 6 mois et balloté d’orphelinat en internat, du Cameroun au Liban et retour au Cameroun, jusqu’ à son adolescence. Né d’un père dur et sévère et ayant eu une belle-mère parvenue et égoïste. Après maints essais il a pris son envol et a commencé un travail fixe. Il n’a retrouvé sa mère que jeune adulte, ce qui fut dur car on lui avait toujours dit qu’elle était décédée.

Mère de 40 ans, née au Liban en 1931, 4ème d’une fratrie de 10 enfants et fille, non-fils, donc mal aimée de sa mère. Les filles n’étaient présentes que pour aider les parents à élever les garçons et rapporter de l’argent à la maison par le travail dans des entrepôts ou comme couturière et chercher un bon parti, à la rigueur se marier.
Donc le jour de ma naissance, ce fameux 27 septembre 1970, en faisant les comptes, je crois que mes parents ont passé un bon jour de l’an, cette dame était à l’hôpital avec eux. La sage-femme vint leur annoncer que c’était une fille, car dans ses années, la patiente rentrait seule en salle d’accouchement. S Selon les dires de ma mère, cette dame lui dit une nouvelle « pute » est née.

Maman me raconta mon baptême plus tard, en me disant que ma grand-mère paternelle était présente et avait passé son temps en cuisine pour le préparer. J’imagine que mon parrain pris à sa charge les frais de champagne, car comme maman me le raconta, ils passèrent la veille, le jour, et le lendemain de cet évènement au poker en buvant du champagne. Mais, j’ai quand même eu une heure pour moi à l’église.
On va revenir au rapport à l’argent et surtout au poker dans la suite du livre, souvent, car ce fut ma vie.