Description
Ce livre, drôle et positif, se veut porteur d’espoir pour toutes les personnes qui souffrent de la forme longue de la maladie… Mon histoire n’a rien d’exceptionnel. C’est celle de milliers d’autres.
Mais moi j’ai décidé d’écrire la mienne… Avec humour et bienveillance, il raconte, symptôme par symptôme, la maladie telle que je l’ai vécue. Mais avec légèreté. Toujours. Parce que c’est ce qui m’a sauvée. Parce que c’est aussi comme ça que je l’ai vécue. Parce que je suis une éternelle optimiste. Et parce que j’ai eu cette chance. Celle d’être encore là. De ne pas avoir été dans le coma. De ne pas avoir eu une forme grave de la maladie. Seulement la forme longue.
Ce n’est pas le cas de tout le monde. J’en ai bien conscience. Alors même si j’ai souffert pendant des mois, même si j’ai été victime d’un AVC, j’ai beaucoup de chance ! Je m’en sors bien. Tant qu’on est en vie, rien n’est grave, je vous assure. Alors, en parler avec humour. Parce que la vie est trop courte, tout simplement… Et parce qu’elle est belle, aussi. Parce que le bonheur est partout, tout autour de moi… Ma p’tite covid à moi…
Extrait
« Le service COVID de l’hôpital est vraiment très particulier. Les gens sont tous en combinaison, masque et visière inclus à la panoplie. Les médecins ne s’approchent pas, c’est tout juste s’ils ne font pas les prises de sang à distance (s’ils le pouvaient, ils le feraient, je vous assure !). Pour l’anecdote, ils se sont même « battus » pour mon test PCR covid + grippe H1N1 (oui j’ai eu la totale, le tout dans les deux narines s’il vous plaît). Aucun des deux infirmiers ne souhaitait le faire (finalement, c’est la petite infirmière qui s’est dévouée, une petite jeune très gentille…).
Alors qu’elle me donnait un doliprane pour le mal de tête, car je n’en pouvais plus, et qu’elle me disait qu’ils n’avaient pas le droit d’ouvrir les médicaments à l’extérieur de la chambre à cause de l’air ambiant, je me revois encore lui dire :
– Oui enfin bon, moi je n’ai peut-être pas ça et mon médicament est à l’air ambiant dans cette chambre, je ne sais pas qui était là avant…
Elle m’a regardée d’un air ahuri. Sans doute avait-elle déjà compris que je « l’avais »… Mais moi, tant que je ne le savais pas, j’étais complètement parano. Surtout là, en plein service COVID ! J’étais au cœur même de tous les dangers. Voyant le mal partout, dormant avec mon masque alors que personne n’entrait dans ma chambre, prenant un essuie-tout pour toucher les poignées et aller aux toilettes. Ah, les toilettes… ceux-là mêmes où allaient tous les malades du COVID, puisqu’il n’y en avait pas dans les chambres ! Il fallait donc redoubler de précaution : « ne commettre aucune erreur, NE COMMETTRE AUCUNE ERREUR, ne rien toucher sans essuie-tout (pas même le lavabo), ne pas s’asseoir, ne pas respirer, tenir en apnée (même s’il y a le masque on ne sait jamais), ouvrir la porte des toilettes en la poussant avec le pied… ».
Désinfection complète des mains en revenant dans la chambre même si je n’avais touché à rien (merci l’essuie-tout !) et que j’avais de surcroît des gants chirurgicaux (on n’est jamais trop prudents…) Ce devait être drôle à voir, tiens ! Surtout que grâce à mon conjoint, qui travaille dans le bâtiment, j’avais un masque FFP2. J’étais encore mieux équipée que les médecins ! »