Ce livre raconte la vie d’un chien à travers ses propres yeux, jusqu’à son dernier souffle. C’est un hommage aux compagnons fidèles qui partagent nos vies, à ces âmes silencieuses qui nous aiment sans conditions. J’ai créé ce projet seule, portée par le désir de prêter une voix à ces animaux qui, souvent, nous comprennent mieux que les hommes.
L’originalité de ce roman, c’est ce regard intime offert à l’animal lui-même, qui partage ses souvenirs, ses peines, ses joies, et son amour simple, mais profond. Il aborde les thèmes universels du deuil, de la gratitude, et de l’attachement, en invitant chacun à repenser la place que ces compagnons tiennent dans nos existences.
Ce livre s’adresse à tous les amoureux des animaux, mais aussi à ceux qui ont connu la perte, et qui cherchent à retrouver du sens dans les petites choses. L’écrire, c’est offrir à ces liens invisibles une place dans le cœur de chacun, c’est rappeler que l’amour ne connaît ni frontières ni espèces.
Inspirée par le réconfort silencieux de mon chat Titi, témoin fidèle de mes épreuves, j’aspire à faire naître, à travers ces pages, une émotion sincère et partagée.

Extrait 

L’odeur flottait dans l’air, mélange de produits chimiques et d’inquiétude. Autour de moi, des animaux nerveux, des humains crispés. Moi, j’étais calme. La main de mon maître reposait sur mes oreilles, douce, rassurante. Je fermai les yeux et laissai les souvenirs remonter, des images plus douces, loin de cette lumière froide.

Je me revis chiot, blotti contre ma mère dans un vieux hangar. Sa chaleur était mon refuge, sa langue effleurant doucement mon pelage.
L’odeur de la paille, la douceur de maman…

Je me souviens aussi des voix des humains, les premiers que j’ai entendus.
Ils parlaient fort, mais leurs tons n’étaient jamais menaçants. C’étaient des fermiers, des gens simples, au rire franc et aux gestes assurés. Leur odeur, celle de la sueur mêlée au cuir et à l’herbe fraîchement coupée.
Je revois l’homme, le fermier, qui venait nous voir chaque matin. Il s’accroupissait près de nous et tendait une main massive et rugueuse, mais d’une douceur surprenante. Ses doigts sentaient la terre, le lait, et parfois une subtile odeur de tabac. Il nous caressait un à un, riant doucement de nos maladresses.