À travers une histoire d’amour, j’essaie de donner des solutions, des façons de faire et de penser, pour mieux aborder ou comprendre cette terrible pathologie. Cela aurait pu être la maladie de Parkinson ou d’autres pathologies associées, car ce sont des maladies mal connues, mal comprises, mal abordées et tellement difficiles à affronter par tous.

Je ne parle pas de manière scientifique de la maladie, j’évoque juste son évolution, les dégâts qu’elle cause à la personne, et comment on peut plus ou moins imaginer ce qu’elle ressent. J’aborde aussi la difficulté pour le conjoint, devenu aidant du jour au lendemain, ainsi que le ressenti des enfants abasourdis et démunis face à une telle maladie qui détruit tout sur son passage.

Je crois qu’il est important de partager son savoir, de faire connaître au plus grand nombre les petites choses qui peuvent aider ou améliorer une prise en charge individuelle.

Je pense que cet ouvrage est accessible dès l’âge de quinze ans, pour tout public, confronté ou non à la maladie, pour mieux la comprendre, la gérer, savoir de quoi elle est capable, comment réagir selon les situations. Je n’ai pas toutes les solutions à tout, ce livre peut aussi être un moyen d’échange.

Écrire sous forme de roman permet d’aborder le sujet sous un autre angle différent que celui de la maladie. Pour aider au mieux les malades, en essayant de faire comprendre à tous ce que peut ressentir le malade, soutenir, aider les aidants afin qu’ils aient quelques outils de prise en charge, lutter contre la honte, les guider et surtout leur dire de ne jamais oublier que, pour bien et longtemps accompagner, il faut se faire aider pour aller le plus loin possible. Peut-être que cet ouvrage permettra aussi un échange d’idées, de suggestions pour s’aider les uns les autres.

Il continua ainsi, jusqu’au jour de sa crise cardiaque, à s’occuper avec gentillesse, amour, tendresse et surtout beaucoup de patience de sa femme. Même quand il n’avait plus d’énergie, qu’il était épuisé, il allait chercher au plus profond de lui-même, la force d’avoir le courage de continuer, de rester aimable avec tous et de pallier à tout.
Ne jamais se plaindre, par pudeur, par fierté, ne jamais demander d’aide, ne rien dire à ses enfants, c’est la promesse qu’il lui a faite à l’annonce du diagnostic, envers et contre tous, donc tout cacher, minimiser pour que personne ne sache, ne voit, ne se doute, pas même les voisins.
C’est Jacqueline, en connaissance de cause, qui préparera Anna pour la cérémonie, tentant de lui expliquer ce qui se passait. Elle s’est proposée spontanément pour aider la famille, mais surtout pour ne pas encore leur dévoiler à quel point la maladie d’Anna est avancée, ils sont déjà suffisamment dans la peine. Elle ne veut pas rompre la promesse faite à Albert, garder le secret le plus longtemps possible, ne pas effrayer les enfants.
Les filles s’occuperont de la collation, offerte après les obsèques.
Sans difficulté, Anna toute habillée de noir montera dans la voiture de ses enfants, elle a toujours adoré les promenades en automobile. Au moment d’entrer dans l’église, elle hésite. Qui sont tous ces gens ? Mais par chance son esprit s’évade au jour de son mariage, souvenir inoubliable, un grand et prodigieux moment de bonheur et c’est avec cette vision qu’elle pénétrera dans l’église.