Ne mariez pas chien et chat
Yaen B est tombée dans la marmite des mots toute minote. Des mots qu’elle devine et découvre par ses nombreuses lectures, qu’elle répète et triture, non pas sans ratures, qu’elle affiche et articule comme une armure, qu’elle manipule et invente via son écriture. Aujourd’hui elle les assemble, les déforme et les mijote, telle une caricature.
Très observatrice, très critique, elle s’amuse à croquer les événements les plus anodins, et propose un regard enjoué, décalé sur des moments de vie.
Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !
Le premier jour, c’est l’euphorie, ou pas
Le deuxième jour, les tensions montent, déjà
Le troisième jour, patatra !
Trois jours de cérémonie ou Mirza lie son destin avec Félix le chat.
Trois jours ponctués de nuits de cauchemars et de fous rires, de méfiance, d’animosité, de bienveillance, d’agressivité.
En trois jours, des amitiés naissent, des rancœurs surgissent, des rires éclatent, des liaisons déliaisionnent, entre tous les invités qui portent de drôles de noms. Des noms d’animaux, de personnages de dessins animés, ou encore de pâtisserie orientale, des noms attraits leurs origines, fonction, ou mission.
Youngleth, l’une des convives, assiste avec beaucoup de distance, à la fête. Ses observations, ses remarques, ses critiques, sont teintées de dérision et d’autodérision. Jusqu’à ce que l’actualité rattrape toute l’assemblée.
Extrait
La petite boule de satin violet coiffée d’une cloche panama, la mère du marié. Le trois-pièces déboutonné, la graisse a eu raison du rondouillard au nœud pap’ de théâtre, scotché plutôt que noué — une trouvaille de Velcro — le père du marié.
La longue étoffe de soie blanc-cassé capsulé d’un Sissi-Florentin surdimensionné, la mère de la mariée.
Le Gianfranco Ferre anthracite couronné d’une lavallière et finalisé d’un Bogart, le vieux (beau) de la mariée.
La Ginette -couture toise la Starlette O’Hara. Les serres-tête-velours piaillent avec les demi-bouton — pression, mâles et femelles. Les chouchous, chichis, goûts de chiotte toisent les paillettes et couleurs criardes portées du côté du marié.
Quand les aristos-chiens s’accouplent avec des bâtards-chats.
Deux clans, et surtout pas de mélange.
Mais où a-t-elle dégoté ce plouc ? Regarde-moi ces bourges de coinços, c’est pas son milieu à lui !
Lui, justement. Costume noir du Métallurgiste (* Paco Rabane), chemise blanche de chez l’Empire du Boulon (* Paco Rabane), nœud de cravate plat à deux ailettes noir, des Fratelli Rosseti avec des trous, des petits trous toujours des petits trous, c’est parait-il ultra trendy. Et le cheveu tellement gominé qu’il a dû passer toute la nuit chez super -Glue. Aucun épi, pas une mèche qui ne résiste à la légère bise.
Contrairement à elle, qui laisse son voile virevolter au gré de l’air.
Elle. Parler de meringue serait insulter cette douceur fine et légère.
Bien sûr, le chignon avec une multitude de papillons blancs et la fameuse voilette.
Le bustier, blanc, qui n’enserre même pas la poitrine. Puis la mousseline tendue par des cerceaux pour finir en ourlet-pot de fleurs qui tombent comme une merde du sixième étage. Bien sûr le collier de perle.
Bien sûr la jarretelle, qu’on effeuillera plus tard, à coup de gros billets.
La pure tradition, l’affligeant cliché.
« Félicitations, beaucoup de bonheur, que tous vos vœux se réalisent, que ce jour soit à jamais gravé, le début d’une grande et belle aventure, plein d’amour et de beaux enfants » (Ils ne savent pas si bien dire). Youngleth refuse de rallonger la file d’attente pour réciter ces hypocrites formules de circonstances devant les tourtereaux. C’est bon, ils sont reconnaissables entre tous, elle aura toute la soirée, pour danser avec lui, et recueillir quelques confidences d’elle.
Tiens, un autre défilé là-bas, une princesse piquerait-elle la place de la reine de la soirée ?
Contreparties
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Les étapes de création
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