SAMARCANDE est le récit d’une intrigue originale entre Jérusalem et Samarcande, qui part d’un mystère lie’ a une exposition de caftans d’Ouzbekistan au Musée de l’Islam, en passant par les services secrets israéliens, avec un lien très subtil a la cabale, sur un fond d’attentat programme’ par un groupe terroriste, en période d’intifada
L’essentiel porte sur l’intrigue kabbalistique qui conduit ses personnages et tisse des liens d’amitié entre Israéliens, Arabes chrétiens et Arabes musulmans.
La complexité d’une situation politique et passionnelle se déploie dans le mystère d’une étoffe tissée à Samarcande et découverte par le héros à Jérusalem.
Le livre montre la fragilité des êtres et des situations et témoigne d’une empathie profonde pour tous ses personnages et une connaissance intime de leurs problèmes et de leurs motifs…….
Jérusalem et Samarcande deviennent une métaphore de l’amour, elles dépassent l’ici et le maintenant pour s’engager dans la tendresse qui réconcilie les inconciliables.

Extrait

Au musée de l’Islam, on exposait les ikat, caftans d’une sublime beauté, qui viennent de Boukhara, Samarcande et Tachkent.
Ils étaient réserves, semble-t-il, aux gens d’importance. Tisses dans leur largeur de fils de coton, ils l’étaient dans leur longueur de fils de soie : ces derniers étaient attaches par groupes sépares avant d’être immerges dans des teintures de rouge, bleu-indigo, vert et jaune ; puis on les relâchait, les ecardait sur une longueur de deux cents mètres. L’artiste dessinait alors des motifs abstraits, puis les inversait, comme dans un miroir.
Oiseaux, arbres, peignes, queues de paon stylisées a l’extrême créent des dessins récurrents qui vous enferment dans leur magie.

On jouait quelque part l’élégie de rachmaninoff.
Le gardien ne le voyant pas, ran palpa le tissu des premiers caftans. Il ne put s’empêcher de continuer : la douceur de la soie et la marque du temps passe glissaient sous ses doigts.
Il sentit soudain, a la lisière de l’ourlet, un léger renflement. Intrigue, il attira, de son index replie, un minuscule papier enroule, et le garda, cache dans sa paume. Son cœur battait plus vite, il sortit rapidement du musée.
Dehors, il pleuvait. Il n’ouvrit même pas son parapluie, ne voulant pas quitter un instant la mince pelure de papier.

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Ran franchit la porte de jaffa, longe la rue qui serpente a travers le quartier arménien, sous l’antique voute, et rejoint bientôt le quartier juif de la vieille ville. il laisse la voiture au parking, sur la place, et , à gauche. pénètre les ruelles silencieuses jusqu’au cardo, reste de la grande allée romaine ; depuis le début de l’intifada la vieille ville est presque déserte.
L’adresse du kabbaliste est facile a trouver ; le maitre, avec qui il a rendez-vous, l’introduit dans un appartement vaste mais très modeste.
Ils s’installent dans son bureau, qui lui sert aussi de salle d’étude, et Ran ne peut s’empêcher d’être fascine par son regard. L’homme est de taille moyenne, une barbe poivre et sel et de petits yeux bleus d’une douceur incroyable.
_ alors. dit-il, vous voulez étudier un texte de kabbale et vous m’avez dit au téléphone ne pas avoir de connaissance réelle dans ce domaine, pourquoi ce désir ?

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Dans les bureaux du shin bet à tel aviv, les bruits étaient feutres, mais l’information arrivait sans cesse, et sari décryptait les messages.
Par rapport aux mois précédents, le taux de terrorisme s’était accru dangereusement et les menaces venant de jenine et de tulkarem avaient double. Deux cent cinquante attaques de la bande de gaza avec tirs de rockets, et des villes de judee samarie, soulevaient la colère et l’indignation dans le pays.
Sari s’était spécialisée dans les menaces terroristes , telles qu’elles arrivaient sur sa table, fournies par les agents israéliens et les informateurs arabes qui collaboraient avec eux. bien qu’elle fut très jeune, son sang-froid et son calme dans des moments de stress intense l’avaient signalée a ses supérieurs.