Si ma mémoire ne me fait point défaut

Je m’appelle Bernard Tissot, j’ai bientôt soixante-quatorze ans. Je suis issu d’une famille modeste et nombreuse. Je vivais ma petite vie toujours indépendamment de mes frères et sœurs, avec, bien sûr, de grands moments de distraction et de joie. Je ne suis pas introverti. J’avais déjà, étant jeune, l’envie de voir ailleurs, de l’autre côté de la montagne, peut-être en raison de l’origine de mes parents savoyards, bien qu’il n’y ait pas de montagne dans l’Oise, où je suis né. À quarante-deux ans, j’ai arrêté mon métier. Je rénovais des maisons anciennes, je travaillais dans la pose de carrelage, de faïence, et je fabriquais aussi des cheminées à feu de bois. J’ai tout vendu : la maison, ma voiture, une Mercedes de 1958 que j’avais également remise à neuf —, le frigo, et je suis parti aux Philippines. Pour ce récit, je me suis inspiré de mon vécu, avec les gens et amis que j’ai connus au fil du temps.

Je vous propose d’être acteur et actrice de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Le thème de ces écrits est mon autobiographie. Cela couvre une période de plus de trois décennies, de 1955 à 1985 environ, puis un peu après jusqu’à mon départ aux Philippines. L’originalité du manuscrit est qu’il n’est pas romancé. C’est ma propre vie, aux moments précis où les faits se sont déroulés ; de ma jeunesse à ma décision de quitter la France. Les gens qui pensent et peuvent vivre libre, auront envie de lire ce récit dans le contexte de cette époque, et peut-être qui sait, de se retrouver et s’identifier à leurs propres petites aventures vécues. Ce récit s’adresse je pense à tous les publics. Une vie passée à fois à la campagne et dans une petite ville comme nous les connaissions dans les années 1960/1970. Je souhaite par ces écrits que les personnes qui ont encore une âme d’enfant et d’adulte déluré en même temps puissent vivre libres comme j’ai eu la chance de le faire. Car je crois sincèrement que cette époque est en partie révolue, du moins en France.

Extrait du livre Si ma mémoire ne me fait point défaut

Le jour où le plâtrier m’a piégé, en rimes. Je devais avoir sept ou huit ans.
Mon père m’avait offert un sceau de cinq litres (sceau à moutarde) de couleur or.
Me voilà à pied d’œuvre, le sceau en main, trônant sur le tas de sable fraichement déposé devant la maison de Monsieur Anglard. Tadet : tel était son surnom, le plâtrier, petit homme malicieux et robuste, il me teint à peu près ce langage !
Pimentons un peu l’affaire, j’aime les rimes et les vers.

« Salut à toi le Nanard ! te voici
Que viens-tu faire par ici ?
Et ben m’sieur
Je viens inspecter les lieux
Fort bien, entre dans la maison
Je vais t’initier à la préparation.

Cette poudre blanche immaculée
L’eau l’attendait avec sérénité
La sortant de son sac
Rapidement et en vrac
Et la déposant
Nonchalamment

Avec dextérité et aisance
Dans son auge immense,
Attends ! Elle va devenir
Sans mentir
Sauce blanche en un instant
Après un court moment.

Le miracle se produisit,
Ton sceau je te le remplit
Ainsi tu pourras
Un fois chez toi
Demande à ta maman
De cuisiner prestement

Quelques babas rutilants
Ou cakes différents ;
Ravi de l’occasion
Je quitte la maison
Comme un petit lutin
Je me hâte avec mon butin

Mon sceau pesant
Et en remerciant
D’une main
Je quitte l’ouvrier malin
Ah ! Le scélérat,
Le plâtre de prendre se hâta
Pendant le parcours
Moi pleurant, maman accourt,
Trop tard !
Très vite après mon départ.

La crème avait durci
J’étais abasourdi.
Mon sceau en or !!
Il ne me restait que des remords
De l’intérieur la crème prit
Ah ! Que pour cette homme quel mépris.

De confiance, Et avec ma connivence
Ce mauvais esprit
De moi avait fait fi
De sa manigance
Je criais vengeance ! ……

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