Ce livre est une suite – sans en être tout à fait une – à mon premier ouvrage, Votre vie et votre travail. J’y raconte, avec honnêteté et simplicité, des expériences de vie où la communication a joué un rôle décisif. Parfois, une phrase bien placée, une attitude juste, m’ont permis de sortir de situations délicates sans y laisser trop de plumes.
Ce sont des histoires vraies, des moments vécus. Il y a eu des maladresses, bien sûr — elles font partie du chemin. Mais dans l’ensemble, le regard que je porte aujourd’hui est positif.
Mon objectif n’est pas de donner des leçons, mais de partager des outils, des réflexions, peut-être même un peu de recul. Que chacun y trouve ce qui peut l’aider, ou simplement l’amuser.

— En 1988, ni ordinateur ni téléphone portable n’accompagnaient notre quotidien. Pour passer un appel, il fallait se rendre à une cabine téléphonique ou solliciter un numéro à l’accueil. Ce soir-là, cherchant un prétexte pour me dégourdir les jambes, je descendais vers la cabine. Là, je retrouvai mes collègues, tous logés à la même enseigne, partageant le même exil temporaire.
— Nous nous installâmes autour d’un verre, échangeant quelques mots légers pour masquer une inquiétude commune. Car au fond, nous ressentions tous la même appréhension face au lendemain.
— Les jours s’égrenaient, et peu à peu, nous avions pris l’habitude de nous retrouver chaque soir pour dîner. L’atmosphère se teintait de complicité, nos échanges devenaient presque rituels. Puis vint ce jour particulier où certaines épouses firent le déplacement afin de visiter des appartements.
— La soirée débuta sous les meilleurs auspices, empreinte d’une vraie convivialité, jusqu’au moment où l’un de mes collègues s’approcha de moi, l’air soucieux.
— Christian, je peux te parler ?
— Bien sûr, répondis-je, intrigué. De quoi s’agit-il ?
— Son regard se fit grave lorsqu’il m’annonça qu’un des employés présents n’était pas accompagné de son épouse, mais d’une autre femme. Il en était certain, car il connaissait bien la véritable épouse.
— À cet instant précis, si un trou, si infime soit-il, s’était ouvert sous mes pieds, je m’y serais aussitôt réfugié.