Trois saisons et autres récits

Un amoureux de l’humanité qui par le langage crée des ‘ êtres de papier ‘ pour qu’ils puissent évoluer en toute liberté et par eux-mêmes.

Je vous propose d’être acteur de la naissance de mon livre en m’aidant à faire de sa parution prochaine, avec les Editions Maïa, un succès. Plus les préventes seront nombreuses, plus mon livre sera promu et diffusé. En retour, vous serez présents dans le livre en page de remerciements et vous recevrez le livre en avant-première, frais de port inclus !

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Une pandémie mondiale ; un arrêt de l’existence et cependant des nouvelles qui retracent l’histoire d’hommes et de femmes ordinaires soumis à l’absurdité de la condition humaine. On y retrouvera dans’ trois saisons’ un homme en déshérence sociale, totalement passif qui ne s’encombre plus des obligations sociales suivant volontairement ses instincts. L’ensemble de ces nouvelles présente donc la complexité des conditions humaines qui au-delà des passages pessimistes est une quête d’un bonheur ou tout au moins de son illusion. Un écrit en prose métaphorique ou surgissent des poèmes en fonction des sujets traités.

Extrait


HIVER

Il a les yeux vides à force de regarder le monde, ne parle pas, ne gémit pas. Rien.

C’est juste, un visage, des cheveux, une bouche, et un corps.

Enfant, on pouvait l’apercevoir sur un banc, engoncé dans un petit gilet, assis regardant le canal. Aucune larme sur ses joues, uniquement cette terreur dans ses yeux, grands, noirs et si bleus lorsqu’on s’approchait de lui. Seuls les chiens tenus en laisse le remarquaient s’escrimant entre leurs embardés et la laisse. Leurs maîtres les ramenant vers eux, ils ne voient pas.
Il restait là, des heures, assis à grelotter d’effroi. Son visage paraissait rougi peut-être par les reflets des rayons d’un soleil bas.

Adolescent, puis jeune adulte, il regardait toujours le canal, adossé au même banc.
Pas de camarade, une gueule de vide – ordure lui avait balancé l’un d’eux. Lorsqu’il marchait, on aurait dit qu’il portait une cape, peut-être trop longue pour s’envoler. Il n’y parvenait jamais.

Quand il pleuvait, il était trempé. Quand il neigeait, il était blanc.

En été, il ne se protégeait de rien.

Au printemps, il observait ces gens assis aux terrasses des cafés, ces couples démonstratifs aux cheveux soyeux, propres, il aimait les voir si beaux.
Les femmes maquillées se tenaient droites, l’échine portée vers le haut où l’ombre faisait scintiller leurs bijoux. Ils semblaient éviter le zénith, trop chaud, irrespirable disaient-ils, ou plutôt parce qu’il avait remarqué que la beauté changeait de couleurs.
Frappé par la chaleur, on percevait des chevelures luisantes certainement peintes à l’huile. Leurs sueurs avaient soudainement révélé des cernes profondes. Il préférait les pierres de la ville qui lui procuraient une joie profonde. Elles ne mentaient pas, pensait-il. Ces bâtisses grandes et étroites portées en équilibre par le vent de la terre.
Il aimait s’y réfugier. Mais ce n’était pas pour lui, elles restaient closes. Il ne savait pas pourquoi il était né, peut-être lui avait-on, un jour, raconté sa naissance… il ne s’en rappelait plus.

Un matin, il avait rencontré l’amour auprès d’une jeune fille qui chantait le « nous » et le « on » avec son corps. Il ne connaissait rien d’elle. Lorsqu’ils se promenaient, elle lui lançait « raconte-moi le sexe », il ne savait pas, puis, « raconte-moi la musique », il ne savait pas.
En fronçant ses fins sourcils, elle criait subitement « Termined ». Il ne comprenait pas ce mot. Alors, elle lui tenait le bras et riait. Un jour, elle est venue chez lui. Lui susurra connaître le goût de l’infini, il ne comprenait pas. Elle se déshabilla, s’étendit sur lui, l’enveloppa de ce goût de l’infini où la femme soulève l’homme et l’homme soulève la femme, une union dit-on. En partant, près de son oreille, elle murmura que très peu de gens connaissent l’infini, puis elle est partie, sans revenir, emportant l’amour.
Aujourd’hui, assis sur le banc, il y pense parfois. Sa mémoire n’efface rien.

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