Ce court roman résume la vie de Martin Vandrille, un homme qui ne “regarde pas autour de lui”, ne comprend pas les règles sociales et ne fait aucun effort pour les comprendre. Les êtres qu’il aime sont figés dans son monde intérieur, mais il y a Thérèse, la gardienne de son immeuble, qui reste amoureuse de Martin, cet homme perdu dans l’immensité du monde. Martin tombe finalement amoureux de Thérèse et ils vivent une longue aventure ensemble. La simplicité de Thérèse lui ouvre les portes d’un monde insoupçonné, mais les habitudes ont la vie dure

L’écriture de ce livre est faite de petites touches de couleurs et de minuscules impressions. Bien que cette histoire n’ait pas de message particulier, elle fait appel à l’absurdité et à la banalité de la vie. Cette histoire a été inspirée par un vrai personnage qui vivait dans l’immeuble de l’auteur. La mort de cet inconnu (dont la vie n’a pas de rapport avec le roman) a bouleversé l’auteur il y a plus de vingt ans, et un livre s’est imposé.

Ce roman s’adresse à tous.

Extrait de Une histoire très simple par Bruno Marguerite

“Un jeudi soir, Thérèse repose entre les bras de Martin. Chez lui. Il fait lourd dans la chambre. Elle se lève pour ouvrir la fenêtre. Elle est en culotte, les seins nus, durs. Elle pose son dos contre le mur, contemple son amant. Il est resté allongé, il lui sourit tendrement.
– “Tu es belle ainsi, à contre-jour”, dit-il.
– “Alors tu m’aimes seulement quand je fonds dans la lumière ?”
– “Ce que j’aime, ce sont les ombres sur ton corps et les bords de tes formes qui donnent l’impression de se confondre à la lumière du jour.”
-“Serais-tu poète sans le savoir ?”
-“Une nouvelle vie, alors ?”, lui demande-t-il en riant. Et il improvise : “Je t’écrirai des tonnes de mots…”.
-“On dit plutôt des vers”, l’interrompt Thérèse.
-“Des vers, oui, des vers, pour célébrer ta beauté et…”
-“Et je crois que tu ferais mieux de t’arrêter ici. Je sens que tu vas être un poète ennuyeux !”. Et elle rit.
– “Je vais te bouder et je te caresserai plus de toute la semaine”, répondit Martin.
-“J’ai une idée”, dit soudain Thérèse.
Martin se tourne vers le mur et dit : “Je boude, tu vois, je t’entends même plus, je te vois plus.”
– “Pourquoi boudes-tu petit homme ?”
– “C’est parce que tu me traites avec mépris quand je te parle de poésie et d’amour.”
-“Mon chou, tu ne me parles jamais d’amour, tu te contentes de le vivre.”
Martin se retourne soudain et demande : “Tu voulais me dire quoi exactement ? Quelle était ton idée ?”
Subitement, Thérèse se précipite sur le lit, enlace Martin, dit : “Si on allait ce week-end à la campagne ?”