Vague de crimes haineux à Virginia Beach
La culture américaine nous a fascinés et nous fascine encore comme elle a attiré des générations entières d’européens. Amoureux de sa musique pop rock, de ses écrivains, de son histoire et du gigantisme de ses paysages, d’un côté, riches d’une expérience de cinq années passées en Californie, en Louisiane et dans l’Illinois, d’un autre côté, Vague de crimes haineux à Virginia Beach est né du besoin d’exprimer notre désarroi face à la montée des violences dans ce pays ; violences sociales et raciales en particulier. Ainsi est né ce thriller qui déroule une intrigue policière sur fond de paysage sonore et culturel particulièrement évocateur.
Nous faisons aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Nous vous proposons de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir partenaires de cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre que vous recevrez en avant-première !
Vague de crimes haineux à Virginia Beach
La dernière enquête du Lieutenant Rodriguez
Bouchaïb Bahbouhi
Je suis né à Casablanca, et je vis actuellement à Nantes.
Docteur en immunologie, j’ai exercé en tant que chercheur postdoctorant en France et aux États-Unis. Je suis actuellement enseignant dans un centre de formation à Nantes.
Je suis l’auteur de Satan à rebours (récit autobiographique, 2018), coauteur de Chassé-croisé Casablanca-Paris (roman, 2019) et de Les lubies de l’anachorète (recueil de nouvelles, 2020).
Patricia Manzano
Installée dans la région nantaise où je suis née, j’exerce en tant que biographe et écrivain pour autrui.
Psychosociologue de formation, j’ai exercé pendant plusieurs années dans un Établissement Public de recherches.
Coauteur, j’ai publié un premier roman, Chassé croisé Casablanca-Paris (2019), et un recueil de nouvelles, Les lubies de l’anachorète (2020).
Le thriller Vague de crimes haineux à Virginia Beach part de l’hypothèse d’un lien entre des crimes haineux en série et la manipulation mentale et psychologique qui les a précédés.
Il met en lumière une machination d’un genre inédit qui s’appuie sur le racisme, cette plante invasive qui prospère dans le terreau de l’histoire guerrière et expansionniste des États-Unis d’Amérique. Ce racisme génère une violence larvée, souterraine qui explose par à-coups. Mais les crimes haineux de Virginia Beach résultent d’une entreprise criminelle.
Que faut-il pour que la haine raciale franchisse le pas qui mène au crime ?
La réponse est : un bon lavage de cerveau. Et plus précisément un lavage de cerveau déjà prêt pour la suggestion. Les ondes sonores sont de puissants vecteurs d’émotions que l’esprit ne peut pas toujours contrôler. Il suffit de savoir les utiliser pour s’en servir comme armes. Les exécutants des crimes haineux qui ont endeuillé Virginia Beach sont la cible de cette manipulation par le son, mais les « tireurs de ficelle » sont ailleurs et bien protégés.
Extrait :
Samedi 31 octobre à 09 h 15, Virginia Beach
Des larmes de sang, des torrents de cendres
Une sueur huileuse, âpre et piquante, suinte de ses aisselles, de la base de son cou, de ses tempes. La même qui fourmille le long de son échine. Une démangeaison insoutenable sur tout le corps. Il suffoque. Respire ! Ses yeux embués, rougis comme deux tisons brûlants. Fucking hell… Tant de monde déjà sur cette allée centrale ! Il n’en revient pas de toute cette agitation vaine et insensée. Putain ! N’auraient pas mieux à faire un samedi matin qu’à aller se bousculer pour remplir leur caddie ! Il se force à ne pas regarder, à ne pas river ses yeux, ne serait-ce que l’ombre d’un instant, sur l’enfant qui se blottit contre la jupe de sa mère, sur celui qui court tout joyeux vers l’entrée du magasin comme s’il entrait dans la caverne d’Ali Baba. L’enfant au manteau rouge, une couleur qui perfore sa rétine. Il veut oublier le rouge. Le dos de Rozi Abbas qui marche devant lui à pas serrés et cadencés, c’est tout ce qu’il veut voir. Son champ de vision s’est rétréci en même temps que, de ses yeux larmoyants et brûlants, il n’aperçoit du réel qu’un brouillard perdu dans l’opacité. Il veut oublier le vertige nauséeux qui menace de le plier en deux. La musique insipide sortie des haut-parleurs lui vrille les tympans. Les néons à la lumière blanche aveuglante agressent ses yeux endoloris. Après l’allée centrale, prendre celle du milieu entre les deux escalators menant au niveau supérieur, continuer vers l’allée C à droite, dépasser le fast-food et son enseigne écœurante « In-N-Out », tourner à la hauteur du magasin de fringues soi-disant « old fashion » Faherty. Les stries bordeaux et blanches de la moquette épaisse lui donnent le haut-le-cœur, un pli barre le front de son visage luisant de sueur et pourtant d’une pâleur spectrale. Il fait un effort conscient pour ne penser à autre chose qu’à sa respiration dont il doit maîtriser le rythme chaque seconde ; 1– j’inspire. 2– j’expire. Le seul moyen de ne pas dévier de l’objectif, de ne pas s’aventurer hors des limites de la raison, sur ce terrain terrifiant où l’angoisse et la panique le dévoreraient d’un seul coup de leurs langues de feu. Il n’y a pas de place pour la panique, tout est sous contrôle. Il mobilise tout son corps pour avancer, pour suivre Rozi qui le précède de peu. La lanière de cuir du sac bourré d’explosifs qu’il tient serré contre son flanc lui lacère l’épaule. Pour un peu, pour un poil, il aurait tout arrêté, aurait pris ses jambes à son cou, aurait planté là son acolyte, son mentor depuis un an, son seul véritable ami.
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