Un Nid dans l’Univers explore la nature secrète à travers la notion d’un nœud d’information dense, source de vie et de sens.

L’originalité de ce projet tient à sa démarche multidisciplinaire, qui mêle poésie, symbolisme, cosmologie et sacré, pour offrir une vision novatrice et cohérente du cosmos. Ce livre s’adresse à un public curieux, exigeant, prêt à explorer des idées qui dépassent les cadres traditionnels, et à s’ouvrir à une expérience inédite, autant intellectuelle que spirituelle, voir physique.

En participant à sa création, les lecteurs deviennent acteurs d’une œuvre collective, un chemin initiatique où chaque page est un pas vers la connaissance intérieure. Le projet s’inspire de mythologies anciennes, des découvertes scientifiques contemporaines et de philosophies universelles. Il aspire à éveiller, rassembler et transmettre un souffle de lumière au cœur de notre temps troublé. À bâtir également un pont entre l’homme et les étoiles.

Un Nid dans l’Univers ambitionne de faire dialoguer passé et futur, raison et mystère, pour proposer une nouvelle lecture du réel.

Extrait

Phanéros en revint à l’information, et à sa puissance créatrice. C’est au travers des sèmes, ces fameux isotopes, qu’elle y parvenait.  

Paul Éluard évoque magnifiquement le sème quand il dit « l’aube allume la source ». Il parle du commencement, sème commun à ces trois mots, aube, allumer, et source.

En ce qui me concerne, au moment du réveil, à l’instant sublime de l’aube,  glisse dans les réseaux de mon inspiration une étrange instruction, sorte d’omniscience périphérique. Elle provient, à n’en pas douter, d’une autre dimension. Des phrases infuses font écho dans mon crâne sans que je les pense.  Ce devait être aussi le cas de Paul Éluard, pour qu’il ait entrevu si précisément que « L’aube allume la source ». C’est tellement vrai. Je compare ce flux pénétrant à des perles qui tombent dans l’esprit et structurent des chaînes d’entendement d’une clarté inouïe. Ce prodige évoque une puissance venant d’ailleurs. On se sent tel Adam, représenté par Michel-Ange dans sa fresque de la chapelle Sixtine ; à un doigt du divin.

Le pouvoir des mots influence la perception et modifie instantanément l’attitude. Leurs tenants nucléaires sont à l’origine d’une arborescence de ressentis, ce qui fait du sème une graine. Et donc, en disant, on sème. On sème depuis l’aube des temps. Depuis le commencement… On parle donc de semée antique, devenue la sémantique.

Je soulève ici le fait que ceux qui disent détenir l’unique vraie parole de Dieu, les plus habiles tenants de cette science profonde, sont non fortuitement appelés « sémites ». Comme le fait que c’est au séminaire que des jeunes se destinent à la prêtrise. Pour être au plus près de Dieu. (Tout) est dans le langage ! Ainsi donc, au commencement était le verbe. Ce sont les premiers mots de la bible.

    Les bons mots sont des papillons qu’il faut attraper avant qu’ils ne s’envolent. Ils naissent et, si on ne les retient dans ses filets, ils s’exprimeront ailleurs, car les mots n’appartiennent à personne. Ils n’ont d’autre maître que celui qui les aligne en marquant la page à l’encre de leur carnation.