« Plus forte que mes larmes » est un roman poignant sur le combat intérieur d’une adolescente blessée par la vie. Ce récit met en lumière les cicatrices invisibles laissées par la souffrance et le besoin de résilience pour avancer. L’originalité du livre réside dans la justesse de son regard adolescent, entre fragilité et force, dans un style direct et touchant. Il s’adresse à un public jeune et adulte, sensible aux thèmes de la reconstruction, de la solitude, mais aussi de l’espoir. Inspiré par des vécus réels et des témoignages, ce livre veut être un soutien autant qu’un miroir pour ceux qui cherchent une lueur dans l’obscurité. Il est aussi un cri d’alerte, une main tendue, une preuve qu’on peut survivre à tout. Soutenir ce projet, c’est faire entendre une voix sincère et précieuse.

Extrait

« Je vis dans ce monde. Un monde sans chaleur, sans justice, où l’on m’a appris très tôt à me taire, à baisser les yeux, à ne jamais pleurer, à tout encaisser en silence.

Parce qu’ici, une larme n’est pas un simple chagrin : c’est une arme. Une goutte de tristesse peut faucher une vie. Et moi, j’en ai versé trop, beaucoup trop. Pas toujours volontairement. Mais ici, la douleur n’a pas besoin de permission, elle s’impose, que tu le veuilles ou non.

Je suis traitée comme une moins-que-rien. Chaque jour est une guerre silencieuse. Une guerre contre eux, mais aussi surtout contre moi. Je m’efforce de rester de marbre, de ne rien montrer, de ne pas me montrer faible. Parce que montrer une faille, c’est risquer de laisser couler une larme. Et une seule peut suffire à déclencher l’irréparable.

Depuis ce jour-là, vivre est devenu un enfer. Le jour où tout a basculé. Le jour où j’ai compris que le monde ne se contenterait jamais de m’ignorer. Il voulait me briser.

Je pense souvent à la mort. Pas comme un appel, pas comme une solution, mais comme une question.

« Il y a quoi après ? »
« Je pourrais enfin aller mieux ? »
« Est-ce que je compte pour quelqu’un, au moins un ? »

Mais abandonner, ce serait trop facile. Et vous croyez que je les laisserais gagner ?

Non.

Je me battrai.
Je me battrai jusqu’à la fin. Jusqu’à ce que mes blessures cicatrisent, que mes faiblesses deviennent des forces, que mes larmes ne soient plus des armes, mais des souvenirs. »