Mon histoire est simple mais aussi atypique. Elle est faite de combats intimes et de luttes invisibles, preuves évidentes de ma volonté farouche de vivre pleinement malgré mes cicatrices. Ce récit, je l’ai écrit pour qu’il ne reste plus seulement le miens, mais qu’il devienne le miroir de tant d’autres. Depuis toujours, j’étais habitée par la détermination d’aller au bout, une quête de bonheur, enfouie tout au fond de moi qui n’attendait juste que le moment pour éclore. Ce livre en est le fruit ! Il démontre aussi que la vie mérite malgré ses travers épineux d’être embrassée avec le cœur et plein de courage. Parce que nous ne sommes plus seuls à marcher sur ce chemin : celui de la liberté d’être SOI !

Extrait

« Je suis née dans un monde où l’on apprend très tôt à se taire. Où les enfants deviennent vite invisibles. Où l’on vous coupe les ailes avant même d’avoir osé le ciel. Chez moi, les cris résonnaient plus fort que les mots tendres, et le silence était plus lourd que les portes fermées.

On apprenait à survivre, pas à vivre. Il fallait se contenter de ce qu’on avait et ce qu’on avait, c’était la peur, l’insécurité, les regards froids. On nous apprenait que l’amour était rare, et que le respect n’était pas un dû, surtout pas pour les filles.

Très jeune, j’ai compris que mon corps ne m’appartenait pas. Il fallait sourire sans joie, obéir sans comprendre, se faire petite pour ne pas déranger. J’ai appris à encaisser, à endosser, à devenir un mur. Un mur solide, muet, sans lueur. Mais même les murs les plus robustes finissent par se fissurer. Je me souviens de ma mère comme d’une femme d’une douceur infinie, une pureté qui illuminait tout autour d’elle. Son cœur était généreux, toujours prêt à offrir, à se sacrifier pour les siens. Elle avait cette capacité à apaiser nos peurs, à nous réconforter sans un mot, simplement par sa présence. Son regard, plein de tendresse et de compréhension, savait réchauffer même les journées les plus froides.

Sa bonté n’avait pas de limites. Elle se donnait entièrement, sans jamais compter. Même dans les moments de grande souffrance, elle restait d’une sérénité impressionnante. Elle croyait en l’amour, en la bienveillance, et sa foi en Dieu, en Jéhovah, était le socle sur lequel reposait cette force tranquille. Elle nous enseignait que l’amour de Dieu pouvait tout guérir, tout transformer, même les situations les plus désespérées. »