Nous sommes tous désormais persuadés, preuves à l’appui, que le réchauffement climatique existe avec ses conséquences sur l’environnement. La population augmente dans une société où les besoins de consommation sont de plus en plus nombreux. Les énergies fossiles sont beaucoup trop sollicitées et ce sont elles qui en sont les principales responsables. Des énergies nouvelles voient le jour, mais leur incidence sera-t-elle suffisante pour inverser le processus et réduire notablement l’empreinte carbone ?
Et si nous donnions aux chercheurs les moyens et la liberté de création, de réalisation, d’union au-delà des frontières géographiques et politiques ? Laissons plancher en commun tous les ingénieurs en génie atomique et techniques nucléaires, sans qu’ils soient phagocytés par des intérêts politiques ou privés. Sans qu’on le sache, certains ont peut-être déjà, dans leurs cartons, des solutions pour une toute nouvelle génération de réacteurs, que l’on pourra vraiment associer à ce que l’on appelle l’énergie verte. Rêve ou réalité ?

Extrait

« Isabelle était fière de la réussite de Michaël, de son infatigable engagement dans la recherche axée sur une nouvelle source d’énergie défiant concurrence avec les centrales, qu’elles soient de troisième, quatrième ou cinquième génération. Elle aurait pu trouver le temps long, sans son mari parti en mission en Chine. Elle avait intégré son absence comme une mission exceptionnelle. Ils n’étaient pas sans avoir l’occasion de communiquer de temps à autre, par téléphone.

Dans cette situation extraordinaire, au début de son second séjour, un soir où elle était désœuvrée, elle se remémora leur vie avant ce fameux accident. À l’époque, il était professeur dans une université et elle pigiste, tout comme maintenant, prête à se déplacer rapidement pour couvrir un événement.

Tout ça s’était écroulé et aurait pu passer en mode souvenir. Michaël s’amusait à fredonner : « J’ai fait fort, de presque aller visiter les morts, mais l’étoile du sort m’a ramené vers le bord ». Le terrible accident lui avait causé de nombreuses fractures, mais le traumatisme crânien avait été le plus inquiétant. L’angoisse avait fini par laisser la place à l’espoir.

Elle eut la certitude de son rétablissement quand elle rencontra le neurochirurgien. Les résultats avaient été fulgurants, à tel point qu’elle se demandait si Patrice Brodszanty, le chef de la clinique, ne s’en servait pas comme cobaye pour ses expériences avant-gardistes.

Elle avait toujours l’idée que leur neurologue et sauveur n’était pas sans y être étranger. Elle eut le droit à la vérité et le guide, comme ils aimaient à l’appeler, la mit dans le secret d’une organisation faite de petits comités, répartis en France et à l’étranger, tous indépendants des politiciens ou des industriels. Leur point commun se résumait à être persuadés que la survie de la planète pour les futures générations était du ressort de la recherche. »