Il s’agit d’une fable contemporaine, une fiction appropriée à notre société.
Sur la forme, le roman peut se lire de plusieurs façons, selon la chronologie ou selon les chapitres pairs et impairs. La vie en apparence opposée de deux êtres est racontée dans une seule et même histoire. Cependant, leur destin sera lié suite à un jeu radiophonique remporté par l’un et profitant à l’autre.
Sur le fond, de nombreux thèmes sont abordés comme la nature, la musique, les choix de vie et surtout les sentiments.
Les mots s’enchaînent pour créer des émotions et ressentis qui résonneront en chacun. L’amour est le seul révélateur de notre personnalité et permet de découvrir ses réelles facettes, bonnes ou mauvaises.
Il s’agit d’un texte sans ressemblance possible avec un autre, même si la conclusion peut s’appliquer à toute histoire.

Extrait

−Ah ça ! Si seulement cela pouvait se passer ainsi… !
Cette phrase était prononcée à la vue d’un tableau, plus précisément une affiche sous un verre, représentant un homme brandissant une pancarte « Vous allez finir par vous aimer les uns les autres, bordel de merde ! » Cette pensée était mise en évidence au-dessus du fauteuil du psy afin d’attirer l’œil et surtout pour que cela devienne le leitmotiv de tous.

Ce refrain résonnait fort chez Benoit, à tel point, qu’il se demandait à une époque s’il était fait pour vivre dans celle-ci. Les tensions, jalousies, guerres de pouvoir, les mensonges, manipulations, insultes…autant d’agressions ressenties ; tellement loin de son état d’esprit de paix, de bienveillance, de générosité. Tout ce négatif avait presque fini par le convaincre qu’il n’était pas fait pour vivre avec ses contemporains mais son rôle de machine à laver les problèmes des autres ne s’était jamais calcifié.
−J’ai bon espoir Madame Duchêne qu’un jour tout le monde se soucie de l’autre et sache profiter de la chance de connaître la vie et de la vivre le mieux possible.
−Vous êtes incorrigible, utopique aussi mais cela fait du bien d’entendre des phrases pareilles.
−Allez asseyez-vous, je vous en prie, comment allez-vous cette semaine, vous avez pu voir vos petits-enfants ?
−Et vous, comment allez-vous ? Pas trop la grosse tête ? ne répondant finalement pas à la première question qui lui avait été posée.

Benoit ne comprenait pas où sa patiente voulait en venir et malgré lui il lui demanda plus de précision.
−Comment ça ? Pourquoi aurais-je la grosse tête ?
−Vous avez gagné à la radio non ? Radio Ecolo, la radio qui dit oui à l’écologie ça ne vous parle pas ?