Mon livre traite de l’amour, celui que l’on perçoit comme pur et vrai, éternel et indestructible, inconditionnel et unique. Rien n’a été romancé. Chaque pensée, chaque acte, chaque émotion ont été retranscrits le plus justement possible. C’est 100% auto-biographique. Alors oui on pourrait croire que ma vie n’intéresse personne, mais il s’agit là d’un pan de ma vie qui a déteint sur le reste, qui a emporté beaucoup de choses sur son passage, dont mes décisions ont été à l’encontre des avis de ceux qui m’aiment. La vie est pleine d’ambivalence et il peut être très difficile de trouver un équilibre quand le bien et le mal construisent l’amour, quand l’insensé devient une normalité et que l’insoupçonnable réalité est découverte.

Le temps fait les choses et à un moment donné, on ouvre les yeux sur une certaine évidence, qui n’est pas celle que l’on pensait. Et on s’aperçoit que la vie est un éternel recommencement et que mon histoire a sans aucun doute été vécue par des millions d’autres. J’aimerais que ce livre aide les personnes qui vivent « l’amour souffrance » leur dire que tout a une raison et que nous sommes seuls maitres de notre destin. Leur dire que la souffrance est parfois le chemin à parcourir pour trouver la paix intérieure et que sans pardon on n’avance pas. Il m’aura fallu pas moins de sept années pour me libérer. Et quand bien même tout restera ancré à jamais, j’ai choisi la vie.

Extrait

Fuir, il fallait absolument que je m’évade de mon environnement quotidien pour ne pas sombrer. Car Jeudi 26 mars 2015, j’ai subi un choc. Je n’ai pas d’adjectif. Je sais juste qu’il y aura un avant, et un après. Un choc qui n’a peut-être pas changé ma vie mais qui a changé quelque chose en moi. Je ne sais pas quoi encore. Alors j’ai pris la voiture et j’ai roulé … roulé vers l’Ouest.

Dinard est une petite cité côtière aux ruelles magnifiques. Sa grande plage ressemblant à une crique est si belle quand elle est désertée par les touristes.

Aujourd’hui je suis une touriste un peu spéciale. Recluse pendant quatre jours dans cet hôtel en front de mer, à écrire pour mieux digérer l’indigeste. Le silence de la chambre est lourd, le brouhaha de la réception est pénible, au bar, les bruits des verres et des téléphones portables sont désagréables, et dehors, le vent est glacial. Alors c’est dans un petit coin reclus du bar, que je m’isole, presque cachée, invisible, casque sur les oreilles pour me couper de ce monde et me retrouver seule, avec moi-même mais surtout avec ma douleur.

Pleine de sentiments, de passion, d’émotions, de certitudes, d’incertitudes, d’envies, d’idées, de tristesse, de pleurs, de colère, de déni, de pardon, de souffrance, de sourires, de rires, de désespoir, d’espoir … Mais le cœur plein d’amour pour un homme.