À l’Ombre des Étoiles est un récit profondément personnel, né d’un deuil, d’un amour éternel et d’un silence devenu cri. C’est l’histoire d’un cœur qui saigne, d’un père devenu étoile, et d’une fille qui cherche à guérir par les mots. À travers cette œuvre, j’explore l’absence, l’acceptation, la résilience. Ce livre est un hommage vibrant à mon père, ma plus belle muse, dont le départ a laissé un vide… mais aussi une lumière à suivre. Il parle à ceux qui ont perdu, espéré, aimé, à ceux qui cherchent une voix qui leur ressemble. Soutenir ce projet, c’est accompagner le rêve d’une fille de rendre hommage à son père à travers les mots. C’est permettre à une histoire de cœur de toucher d’autres âmes en quête de lumière.

Extrait

Chapitre 11 : La Mémoire et le Vide (Pages 55-56)

En franchissant le seuil de la maison familiale, Yacine ressentit immédiatement le silence lourd qui planait, comme si le monde entier s’était figé en son absence. Chaque pièce, chaque objet, chaque recoin semblaient imprégnés de son père, évoquant des souvenirs vivants, vibrants, mais aussi un vide béant, un vide qu’elle ne savait pas encore comment combler. Les échos des moments partagés résonnaient à chaque pas, rappelant douloureusement l’absence définitive qu’elle devait désormais affronter. En avançant doucement à travers les pièces, Yacine se revoyait, enfant, suivant les pas de son père, apprenant de ses mots, écoutant ses histoires. C’était comme si chaque détail de la maison contenait un éclat de sa voix, de son rire, de sa bienveillance, tout ce qui la rassurait autrefois. Ce père qui avait été bien plus qu’un parent pour elle – son confident, son premier meilleur ami – avait disparu, emportant avec lui une partie d’elle-même. Il n’était pas seulement son modèle, mais son ancre, la personne qui avait façonné une partie essentielle de ce qu’elle était aujourd’hui. Et, en quelques jours, ce pilier avait été arraché à sa vie, la laissant désorientée, comme privée de repères. Dans le salon, ses yeux se posèrent sur le fauteuil préféré de son père, celui où il passait des heures à lire ou à corriger des documents de travail, souvent avec un regard concentré, mais serein. Yacine resta un instant immobile, comme si le simple fait de regarder ce fauteuil vide la maintenait elle-même dans un état de suspension. Elle s’approcha, comme guidée par un besoin irrépressible de ressentir sa présence, de capter l’empreinte de sa chaleur. Mais tout ce qui restait, c’était un siège vide, une empreinte cruelle qui la transperçait. Elle erra dans la maison, déambulant sans but précis, se remémorant chaque sourire échangé, chaque parole réconfortante, chaque silence complice. Elle sentait sa présence dans l’air, dans la lumière qui traversait les fenêtres, dans chaque recoin où il avait laissé une part de lui-même. En arrivant dans sa chambre, elle se laissa tomber sur le lit, submergée par une tristesse épuisante qui la clouait sur place. Elle se sentait comme amputée d’une partie d’elle-même, comme si une moitié de son âme s’était envolée avec lui.