« Alex et sa bipolarité » est un projet de livre profondément humain, qui explore de l’intérieur le quotidien d’un homme vivant avec un trouble bipolaire. À travers une narration sensible, mêlant récit de vie et introspection, ce livre donne une voix à ceux que l’on entend trop peu. Son originalité réside dans sa forme hybride, entre témoignages romancés et carnet de bord, rendant accessible une réalité psychique souvent mal comprise.

Ce projet invite à mieux comprendre la bipolarité, sans pathos ni clichés, en plongeant dans les émotions, les combats, mais aussi les espoirs d’Alex. Il s’adresse aux personnes concernées directement ou indirectement par la bipolarité, aux proches, aux professionnels de la santé mentale, et à tous ceux qui veulent s’ouvrir à l’autre.

Inspiré par des auteurs comme Delphine de Vigan ou Matt Haig, ce livre aspire à briser les tabous et à créer du lien. Participer à sa création, c’est soutenir un projet porteur de sens, d’empathie et d’authenticité.

Extrait

Le lendemain matin, Alex émerge péniblement de son lit, comme un zombie qui regrette d’avoir signé pour une deuxième saison. Sa tête résonne comme un tambour tribal, ses yeux sont mi-clos, et son corps semble vouloir boycotter toute tentative de mouvement. Il jette un coup d’œil à son téléphone : 10h43.

Un SMS de Clara clignote sur l’écran : Clara : “Alors, Superman bipolaire, tu t’en remets ?”

Il grogne et balance le téléphone sur son oreiller, regrettant à la fois la soirée de la veille et l’idée de discuter de son état mental avec des amis ivres. L’étiquette “bipolaire” clignote encore dans son esprit comme un néon défectueux.

(la gueule de bois et la solitude)

Alex traîne dans sa petite cuisine et ouvre le frigo, à moitié vide. Une bière oubliée trône sur l’étagère du haut. Il hésite. Un dicton lui revient en tête : “On combat le feu par le feu.”

Il attrape finalement une bouteille d’eau plate et s’assoit à table : « Bravo, Alex. Même ton frigo est plus sobre que toi. » Le silence de l’appartement pèse lourd. Contrairement aux soirées bruyantes, les lendemains sont des moments d’introspection brutale. Il repense à la nuit précédente, aux rires forcés, à la sensation de devoir sans cesse performer, d’être celui qui fait oublier aux autres leurs propres problèmes.

Un souvenir refait surface : la semaine dernière, il a promis à son patron de finir un rapport “brillant” avant lundi. Il n’a même pas ouvert le fichier. Une promesse de plus qui finira par lui exploser à la figure.

(Les montagnes russes de la journée)