Au bout de ma solitude

À la soixantaine, je me suis dit : il faut que tu bouges, que tu sortes de ton petit confort ! Alors j’ai imaginé ce périple à vélo, sans intendance, à la recherche de moi-même sans doute, mais au bout de ma solitude en tout cas. J’ai vu de belles personnes et de beaux paysages, j’ai creusé en moi, et j’y ai trouvé l’envie de recommencer.

Je fais aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Je vous propose de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre et vous recevrez le livre en avant-première !

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Prévu initialement au printemps 2020, ce périple à vélo fut logiquement mis entre parenthèses à cause de la pandémie de coronavirus. Du coup, j’ai attendu le 1er juin pour prendre la route. Partant de Saint-Raphaël dans le Var, avec mon vélo spécial (équipé pour ce genre de randonnées, donc avec un poids de 40 kilos !), j’avais dans l’idée de suivre un itinéraire accompagnant les régions de fromages, très nombreuses en France. J’ai respecté à peu près mon tracé, tout en m’autorisant des dérives dans des départements où les « laitages » n’avaient pas une place importante.

J’en tire un bilan très positif, avec de belles rencontres, des moments de sueur et parfois de blues, des paysages merveilleux, des visites, des surprises, des soirs de galère en cherchant un endroit pour dormir, et plus de 7000 kilomètres parcourus.

Mon objectif comme l’indique le titre du livre était d’aller au bout de ma solitude.
Objectif atteint, avec des souvenirs plein la tête.

Extrait

JOUR 13 : 13 JUIN 

NOROY LE BOURG — LA BRESSE 

Après la Haute-Saône, à 8 h 30 précises, me voilà parti à la conquête des Vosges ! Depuis un peu, je découvre un département nouveau chaque jour. Je vois encore des lacs partout, comme dans un rêve répétitif, il faut dire que l’endroit s’appelle la région aux mille lacs ! 

Autour de ces magnifiques points d’eau, il y a également de nombreux sapins, ce qui embellit largement les lieux, je me sens bien dans cette nature-là.
Hier, François m’a donné l’adresse d’un site de « Géo-vélo », j’ai choisi des routes escarpées, loin de la circulation de la ville. De fait, si je veux m’arrêter manger quelque chose ou boire un coup, c’est impossible pendant les 60 prochains kilomètres. 

Je résiste même durant 71 bornes, très exactement, et j’avais soif depuis longtemps. Je me retrouve dans les rues de Cormemont, un petit bar m’attire. Un grand café vite fait, puis un coca, et voilà la pluie qui revient. Il faut dire que depuis ce matin, le soleil était timide. Les gouttes tombent violemment quand je débarque à La Bresse.  

Ouf, quelqu’un m’attend, encore et toujours des âmes marquées par une gentillesse partageuse. Des pâtes au Munster sont au menu, c’est délicieux.
Je reste avec eux pendant deux heures, peut-être trois, mais je ne peux pas faire mieux, la fatigue est là, comme chaque soir, et à 22 heures à peine, je suis sous la couette. 

Solange et Philippe, les proprios, sont habitués à recevoir des randonneurs, ils ont bien compris que je ne pouvais pas faire autrement. 

JOUR 14/14 JUIN 

LA BRESSE — BERGHEIM 

9 h tout pile, le gris est la couleur du jour. Je suis inspiré malgré tout, et je monte jusqu’à La Bresse, une ville bien plus belle que la moyenne, je décide d’y faire des courses, comme si je voulais rester un peu plus longtemps, en faisant durer le plaisir. 

Je m’embarque dans le col de la grosse pierre, avec des passages à faire frémir un cycliste à sacoches, 19 % par endroit ! Je monte comme je peux, j’y laisse beaucoup de forces. Puis c’est au tour du col de la Schlucht, une ascension plus roulante, que les coureurs du tour ont emprunté à plusieurs reprises. Le parcours est exigeant, et c’est le septième jour d’affilée que je roule sans repos, il va falloir que j’y pense ! 

En arrivant à Colmar, je suis officiellement dans le Haut-Rhin, j’y suis depuis la descente du col, enfin, je crois bien. Cette région que je ne connaissais pas avant aujourd’hui me dépayse totalement. Les maisons sont atypiques, et les gens ont un curieux accent, accélérant de fait la sensation de dépaysement. Moi, je suis heureux comme un roi, je visite l’entièreté de la ville, et tel un touriste japonais ratissant le périmètre de multiples photos, je ne rate pas la moindre aire de vue. 

Mais la pluie redouble de violence, j’en ai marre de cette flotte qui ne me lâche pas. Pourtant, une légère accalmie m’amène à prolonger ma visite. Colmar est vraiment une bien jolie ville, je déguste à sa juste valeur le plaisir d’être là. Je me risque à boire une bonne bière sur la terrasse couverte d’un bistrot. Ça m’a fait du bien de me poser un peu, c’est important de prendre la chose avec décontraction, la pression ne doit être présente que pour la bière. Je repars hyper motivé, Bergheim et son camping à la ferme m’attendent. Un beau camping d’ailleurs, entouré de vignes, ce qui me permet de déguster deux verres de Pinot blanc, avec des voisins de hasard bien sympas.  

Je mange ensuite mes bonnes vieilles pâtes, presque quotidiennes. Le sommeil quant à lui, arrive sans effort, les jambes sont lourdes, et mon esprit est vidé de toutes ondes négatives. Je peux m’endormir avec le sourire. 

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de préventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.