La difficulté principale aura été celle de me mettre dans la tête et dans la peau du personnage principal pour honorer son parcours de vie et mettre en avant sa force de caractère dans son combat contre cette longue maladie. Position extrêmement délicate puisqu’il s’agit de ressentir au mieux ses émotions pour ensuite vous les transmettre et ainsi parvenir à toucher votre cœur.

Quoi de plus beau en somme qu’un hommage à celle avec qui je reste à jamais liée par le sang ! Si certains élaborent de beaux discours ; j’ai choisi de le faire dans un roman afin d’y laisser une empreinte indélébile et pour vous sensibiliser, tous lecteurs confondus, au fait que cela peut arriver à n’importe qui n’importe quand mais aussi dans le but de vous confronter à la triste réalité des indéniables défaillances du système médical privé.

Extrait

– Le 19 : Alice et son mari, partis de Bretagne, sont en route pour venir soutenir Paul et moi dans cette dure épreuve et aussi passer quelques jours à la maison, et me rendre visite à tour de rôle après l’intervention. Pendant qu’Aurélie est à la crèche mais pense fort à moi ; je passe l’examen.

– Le 20 : À ma plus grande joie, ma fille aînée est auprès de moi depuis 10 heures ce matin. On profite de ces quelques heures précieuses avant mon départ pour se parler (tant de choses à se raconter depuis la dernière fois qu’on s’est vues elle et moi). Il est 14 heures, horaire de mon admission dans une clinique privée située sur Béziers dans l’Hérault et où sans le savoir je m’apprêtais à vivre 10 jours particulièrement éprouvants…

– Le 21 : Jour J : je vais enfin être opérée, et même si j’éprouve de la peur, je suis contente qu’on m’enlève enfin cet intrus qu’on pourrait assimiler à un ballon de rugby. Après plusieurs heures, je mets un certain temps à me réveiller. Alors reconduite dans ma chambre, bien que je vous avouerai que ça me tire un peu ; je me sens à la fois vidée et soulagée.
Je ne l’apprendrai que par la suite mais Aurélie a pris la route pour faire une visite surprise à Nissan (seule Alice et Ys dans la confidence). Quand elle sonna à la porte et que son papa ouvrit la fenêtre et l’aperçut : il n’arriva pas à cacher son émotion. En effet, elle avait obtenu son jour de congés pour nous honorer de sa présence dans ce moment difficile.