Baigné de littérature américaine allant de John Irving à Jim Harrison, imprégné de l’écriture de LF Céline, la philosophie de Camus et la pensée de Simone de Beauvoir j’ai, en tant qu’auteur, non pas cherché à imiter mais à distiller, à travers mon expérience, mes sources d’inspirations. Ne me sentant pas plus original qu’un autre auteur, l’écriture est pour moi essentiellement un média dont je tente d’user pour mettre à distance le vécu de chacun, dans une fiction.

J’espère rencontrer un public le plus large possible en dépassant les barrières générationnelles. Un précédent roman en 2014  Rupture(s) non édité, avait recueilli, auprès de lecteurs témoins, un certain intérêt. Je suis qualifié de post-romantique beatnik par certains ou encore de philosophe pour les nuls par d’autres…

Une collaboration avec un ami musicien, Daniel Bernard, m’a aussi permis de réaliser de nombreuses chansons restées à l’état de maquettes. Au cours d’une rencontre avec Georges Moustaki, quelques mois avant sa disparition, l’artiste m’avait encouragé à poursuivre ces créations. Mais c’est surtout dans le domaine pictural, lors de mon installation à Digne, que j’ai effectué la majeure partie de mes productions.  Dans Boomers in love j’évoque d’ailleurs le milieu artistique et les personnages rencontrés lors de vernissages et de fêtes. J’ai repris récemment l’usage des pinceaux, sans autre but que celui de me distraire de l’écriture, après la rédaction en 2024 de nouvelles intitulées balades en solitaire suivi de : Avant ce n’était ni mieux ni moins bien… un essai sur le temps qui passe et la nostalgie positive.

Extrait

« c’est ainsi… » pense K, j’emprunte l’ascenseur émotionnel et je ne dois pas m’étonner d’atteindre les plus hauts sommets de la joie de vivre puis de retomber dans les abîmes glacés de l’effroi, c’est la preuve que l’existence, aussi pénible soit elle, permet d’apprécier le confort d’une vie paisible et d’un quotidien sans dommages périlleux… K élaborant avec des mots choisis la mise à distance de son chagrin pour continuer sa route.

L’avenir ne m’offrira qu’un générique de fin…se répète t il. Ce futur inéluctable incarne bien le tragique de l’existence, alors vivons, jouissons…

Quand elle vit K à son retour, D comprit immédiatement que quelque chose n’allait pas, d’habitude enjoué et guilleret, K se montrait morose et taciturne. Des indices suffisants pour laisser l’homme tranquille sans le solliciter pour une quelconque conversation ou l’échange d’une banalité…

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