Carnets d’un printemps tourmenté

Le printemps 2020 marquera à jamais l’histoire de nos sociétés. Pourtant, face à un avenir encore incertain, les événements d’alors appartiennent à un passé déjà lointain, en apparence du moins… Cet album raconte le premier confinement au jour le jour, avec poésie, émotion, humour aussi, dans un souci de fidélité historique.

Nous faisons aujourd’hui appel à vous pour réaliser ensemble ce projet d’édition. Nous vous proposons de contribuer à la naissance d’un livre et de devenir des partenaires pour cette création. Votre nom en tant que contributeur sera présent dans le livre et vous recevrez le livre en avant-première !

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49 Contributeurs
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Préventes :
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Objectif : 990,00
Projet abouti !

C’est un projet de livre, centré sur les événements liés à l’épidémie du covid et au premier confinement de mars et mai 2020, jour par jour.

1 – rappel des événements de cette période, restée fortement ancrée dans tous les esprits, en dépit de tout ce qui a suivi jusqu’à aujourd’hui.
2 – illustration pleine page, spécifique au thème du jour.
3 – haïku résumant le tout sous une forme poétique.

Il comporte 72 pages, format A4, avec 1 page pour l’haïku et son texte d’accompagnement puis 1 page en vis-à-vis pour le dessin.

La formule choisie permet d’associer la recherche d’objectivité (l’aspect historique), la poésie (haïkus) et l’émotion (expressivité des illustrations) sans oublier, de-ci, de là un peu d’humour, bien utile en ces temps troublés.

Extraits

«
lents hérissons
surpris saluent feu vert sur
(les) chaussées libérées

30 mars : la route est à nous. Sur les chaussées, libérées de l’intense trafic routier, les espèces revivent. L’hécatombe est connue. 1,8 million de ces hérissons, qui migrent à la recherche de points d’eau souvent en traversant le bitume, meurent écrasés. Des centaines de milliers de batraciens et cent mille renards, percutés, connaissent ce même destin des chocs mortels.

Libérés des chasseurs et de leurs chiens mais aussi des promeneurs plus pacifiques, les chevreuils profitent des forêts et parcs et vont jusqu’à pousser leurs gracieuses silhouettes dans les jardins de certaines propriétés. Dès lors qu’ils osent se déplacer dans la journée, alors qu’habituellement on peut les observer plutôt à l’aube vers le soir. Des renards, toujours aventureux, circulent en périphérie des centres urbains, des fouines entrent même dans la ville. Quand la gent animale échappe à toutes les nuisances humaines, spatiales et sonores, les accouplements en profitent. Les associations de protection se font le relais de cette renaissance inopinée, mais redoutent déjà le jour où, interdictions levées, tout reviendra au stade ante avec les conséquences sur les espaces et les animaux qu’elles ne cessent de déplorer. Hélas, l’accès à cette nature est interdit. Les humains encagés se voient exclus pour le moment de cette vie naturelle réenchantée. »

«
en mer rageuse
embarqués incrédules
dans bateau sans cap

18 avril : Qu’il s’agisse des masques, du recours à l’hydroxychloroquine, des tests, des vaccins ou des agressions multiples du virus dans l’organisme, les points de vue des experts, les uns après les autres, ne cessent de se contredire. Professeurs d’université, de faculté, infectiologues, virologues, épidémiologistes, chercheurs et experts, directeurs et sous-directeurs chauffent les micros des médias. Bien qu’en première ligne, les médecins de ville ont le sentiment d’être trop souvent tenus à l’écart du débat.

Les dysfonctionnements du système de santé français, comparés à d’autres, et ses lourdeurs administratives se font de plus en plus criantes, les autorités du pays n’arrivent pas à rassurer la population sur ce qu’il faut croire ou non, et le sentiment se renforce qu’il y a trop de pilotes dans l’avion ou que l’on a toujours un train de retard. Le conseil scientifique, qui entoure le chef de l’état, sombre à son tour dans ce très irritant méli-mélo. Il s’accompagne de protocoles, circulaires, conseils et contraintes. Cela confine parfois au canular. On encourage le covoiturage, mais utiliser à deux les cabines des ascenseurs de bureaux n’est pas recommandé. C’est un adolescent qui finit par « éclairer» sa mère, dans le tourbillon de cet emballement dramatique: «oui, la mer est rageuse et le bateau sans cap».

«
masque bec d’oiseau
imprégné d’aromates
médecin d’antan

23 avril : Enfin les masques arrivent petit à petit. Cet accessoire, qui ne l’est plus dans les circonstances actuelles, a déjà une longue histoire derrière lui, de l’Égypte antique jusqu’au Moyen Âge notamment pour se protéger de la peste. Dans l’Ancien Régime, les savants docteurs, tant moqués dans les comédies de Molière, s’avancent affublés d’un appendice sur le visage, comme un long bec d’oiseau courbé, plutôt ridicule. Ils le portent rempli d’aromates divers, dont ils pensent qu’il leur épargnera les miasmes infectieux volatils.

Dans les carnavals ou les fêtes libertines, le masque permet d’entrer dans une forme de double jeu – qui suis-je, me reconnaîtras-tu- suscitant la curiosité ? Mais il peut aussi instiller la peur, voire l’effroi. Le cinéma l’a largement exploité, dans Star Wars, Orange mécanique ou plus loin dans le passé les aventures de Fantomas et de Zorro. Il peut encore, dans les sociétés indigènes, donner naissance à des instruments destinés aux cérémonies secrètes, en Afrique ou Océanie notamment, pour finir comme œuvres d’art dans les musées. Mais face au virus, ce masque médical, derrière lequel on a tant couru et tant ergoté, semble nous confiner deux fois. »

  • Les étapes de création

    Mon objectif est d'atteindre 990 € de préventes afin de rendre possible la réalisation des maquettes, la correction, l'impression et la promotion. C'est pourquoi je fais appel à vous, auteurs, lecteurs et amoureux des mots ! Votre précommande permettra à mon projet de devenir réalité grâce à une équipe de professionnels. Votre appui me sera précieux et vous recevrez vos contreparties dès la fin de la campagne.