Le recueil fût rédigé entre 2019 et 2023. Il résume mes réflexions, tourments et mon intimité en espérant qu’elle puisse toucher ou parler. Certains poèmes ont un style qui détonne de ce qu’on peut traditionnellement lire en poésie, mais c’est un parti pris que j’assume, les influences slam et rap ayant grandement impacté ma façon d’écrire. Il aborde certaines thématiques, telles que l’amour, la solitude, la santé mentale, la drogue/l’addiction, les abus, l’environnement, etc. C’est avant tout un ouvrage marqué par le temps, à la manière d’un journal intime.

J’entreprends cette démarche car si vous jugez qu’il peut également s’avérer bénéfique pour autrui et trouver son public, alors j’aurais peut-être réussi à produire quelque chose d’utile de ce que j’aime désigner comme le bordel que constituent mon cerveau et ses connexions neuronales défaillantes, ou efficientes.
Merci de votre lecture et attention, et en espérant que mon recueil vous plaira.

Extrait

Partisans du moindre effort
Au réveil, nous, partisans du moindre
effort,
aveugles de notre sort,
Embrassons langoureusement la
médiocrité,
convaincus que
de toutes les façons,
jamais nous ne serons les plus forts.
Nous ne rassurons nulle part,
lorsqu’à défaut de toujours donner le
meilleur,
nos corps s’apaisent en observant,
jusqu’où le rien nous mène en cette heure.
Ailleurs, là où la moyenne se déleste de
l’ambition ;
Ce n’est pas vous, c’est moi, vous aviez
raison,
je ne vous aime plus, je ne vous aime pas
Ne revenez pas à la maison
mon cœur
Ne retournez pas dans cette prison,
en pleurs.
Où les « je sais » résonnent à l’unisson,
épuisant toutes les passions, aliénant toute
réflexion
Ici, où l’on est trop pauvres pour y songer,
Trop fatigués pour se mouvoir,
Trop effrayés pour s’y tenter,
Il est sûrement déjà trop tard ;
Oui, mais vous comprenez, moi,
Voyez mes larmes,
je m’en fait déjà assez comme ça,
je ne peux sortir ma tête de là,
et constater que la Nuit
ne se trouve qu’en mes yeux ?
Non, je suis bien en deça, en fuite du moi,
celui vous savez, équilibriste
valsant,
la face entièrement bandée d’espoirs
d’antan,
vielles idées folles, guettant depuis des
années ;
nébuleuses au miroir, de notre foi éreintée.
Sont-elles refoulées

ou bien oubliées ?
Enfin, là où d’une première danse renait,
l’amour, le merveille,
la poudreuse, ne songeant au délai
de sa demeure dans le ciel,
au sein de la rue de l’embarras,
celle de tous les émois,
s’annonce le début du plus tragique des
ébats ;
Vous ? Cessez vos affaires,
boiriez-vous votre sang ?
Il en serait de même, pire,
posez moi donc ce cône, bien
Adressez moi votre chaire
Alors nous nous tenons en ce lieu,
partisans du moindre effort,
Et nous attendons que cela ne se passe
jamais,
comme maintenant,
nous causant tous les torts.
Car au dernier moment nous finissons
toujours par en sortir,
Guidés par une nouvelle main,
un autre matin,
Pendant que le rien nous mène ailleurs ce
soir,
si ce n’est
quelque part demain.