Ce livre raconte des histoires de meurtres – eh ! c’est un polar ! – qui sont inspirées par des chansons de Georges Brassens, dans les motivations mais le plus souvent dans le déroulé de l’action criminelle. De plus, je suis allé chercher des motivations profondes autres que les poncifs habituels – jalousie, appât du gain, vengeance, etc.. – Pour permettre une certaine « respiration », j’y ai inclus de l’humour plus ou moins acerbe, des pointes d’érotisme et souvent quelques recettes de cuisine ! Ce bouquin s’adresse à un public intéressé par l’esprit humain dans ses exigences les plus difficiles, et ces histoires peuvent apporter des questionnements en distrayant. S’il avait eu l’occasion de le consulter, je suppose que Brassens en aurait souri, peut être aurait il ri en voyant ses textes réinterprétés.

Extrait

Auprès de ma Blonde

Angelina est jolie, elle va s’en servir, elle approchera l’Inaccessible par son entourage. De plus, ce mec de 35 ans qui flanque toujours Federico lui plaît. Finalement, joindre l’utile à l’agréable… Ensuite, elle n’a jamais eu de relation sexuelle avec un « vieux », c’est sûr ce sera inoubliable… La réalité va dépasser ses espoirs les plus fous.

Angelina a regardé, comme par hasard vers la table qui l’intéresse, la cigarette à la main ; elle tient cette dernière ostensiblement en l’air comme un prolongement de de son doigt. Avec cet appendice et l’éclairage parcimonieux, Henri Destra, qui a remarqué la jeune fille, seule à sa table, a eu la vision rapide d’un membre démesuré. Angelina se lève, rapide et brusque, dévale vers la table, toujours la cigarette en avant, épée ou sceptre ? Arrivée à son but, elle devient toute molle, abandonnée, se penche, elle sait qu’Henri, en face d’elle, a une vue facile sur ses seins découverts dans le t-shirt baillant. Elle écarte lentement les épaules, rideau pour le voyeur, le tissu s’est retendu, regarde le flic dans les yeux, cille légèrement, lui demande du feu en arrimant la cigarette à ses lèvres. Amusé, Henri satisfait sa demande et remarque le regard fixe, semble t’il halluciné. Francesca, qui a senti la manège de l’autre, femelle comme elle, consulte ses notes, étrangère.

De retour à sa table, Angelina s’entoure rapidement d’un nuage de fumée, elle consume vite la cigarette sans rien avaler et écrase cette dernière avant la fin. Enfin, elle se lève de nouveau, regarde effrontément vers Henri, le corps droit, rendu, se dirige vers les toilettes, se retourne vers sa cible avant d’y pénétrer furtivement. Henri s’excuse auprès de Francesca qui sourit et le voit partir vers son besoin, paraît-il, pressant.

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