Chuchotements parmi les Ombres est une quête de sens à l’existence dans un univers magique, en trois tomes. Cet autre monde ne devait-il pas garantir une place pour tout le monde ? Que faire si il y a des divinités ? Que faire si il n’y en a pas ? Écrit pour intriguer et enchanter dans sa forme pour que le fond en soit moins dur, je n’ai pas écrit pour dépeindre la réalité comme éternellement cruelle. La trilogie est emplie de nombreux personnages hauts en couleurs cherchant leur voie, d’hybrides-dragonnes à des hommes-cristaux, pour que tout un chacun puisse y trouver un semblant de chemin. Je n’ai pas voulu d’elfes, de nains et d’anges/démons ou d’autres éléments courants dans ce roman, puisque je souhaitais créer une fantaisie personnelle au possible, et en contrôler l’atmosphère. Tout ça afin de ré-invoquer l’espoir chez ceuxlles qui liront, comme un grimoire qu’on a trop longtemps oublié, mais intact malgré les ères. Dédié à l’humanité.

Extrait

Les Chuchoteuses les plus anciennes, descendantes directement des dragons… Dracors, oui, étaient par endroit recouvertes d’écailles irisées d’une couleur variant selon la magie qu’elles étaient si aptes à utiliser, contrairement aux humains, qui en devenaient déments. Parfois, la nature les avait jetées avec de… fabuleuses ailes osseuses, qui pouvaient les projeter dans les cieux. Les plus jeunes n’avaient gardé que leurs yeux aux pupilles reptiliennes, leurs autres caractéristiques étant désignées par leur naissance. Les Draconiques disaient que le sang de dragon était de moins en moins présent dans les veines des plus jeunes, facilitant l’influence de la magie sur les corps inhumains. Amé était mi-chuchoteuse, mi-chouette, oui. Elle affectionnait suffisamment ses délicates plumes pour ne pas prêter attention au reste. L’oiselle secoua la tête, afin de faire voler les gouttes d’eau qui s’étaient mêlées à son plumage marron. Ce dernier semblait parfois changer de couleur, et cela l’avait beaucoup distraite auparavant. Plusieurs théories avaient circulé sur ses plumes, mais elle n’avait pas vraiment accordé d’attention à l’une d’entre elle en particulier, tant qu’elles ne l’insultaient pas. Les gouttes d’eau ruisselaient sur le visage de la blonde. Elle appréciait la pluie bien plus que le ciel bleu tant adoré et représenté. Il buvait tout le sang du monde, le traiteur d’Halienna. Et à l’humaine, ne payait personne. Un soupir s’extirpa de son crâne, et elle ferma les yeux.

Selon ses connaissances, sa mère avait aimé un humain et celui-ci lui avait donné une fille, mais les parents de l’homme ne purent supporter une telle « infamie ». Brûlée, et c’était tout. Imbéciles… ils étaient des imbéciles crachant l’ignorance en maladie. Ils détestaient les Syrkasae, les Chuchoteuses… Et même les Lunamets! La dragonne cracha par terre. Seul l’Homme devait être… Non… Il faudrait juste, si les parents venaient à être exterminés, correctement éduquer les enfants. Elle secoua de nouveau la tête. Pourtant, la société que les femelles au sang draconique avaient construite au fil des années ne lui plaisait pas forcément non plus. Mieux valait penser à autre chose, encore.