Nous pensons être libre de nos choix et nos actions, est-ce vraiment le cas? J’en doute fort quand j’observe à quel point nous sommes si nombreux à reproduire inlassablement les mêmes schémas négatifs. Je m’efforce donc depuis toutes ces années de découvrir ces fameux mécanismes cachés qui tirent trop souvent à notre insu les ficelles de nos actions. Et comme il semblerait que les réponses qui ont du sens nécessitent de creuser très profondément, la folle expérience que j’ai choisi de vivre en pleine conscience, était sûrement de nature à m’apporter ces éclairages. J’ai ainsi passé, enterré vivant , 96 heures sans manger, sans boire et pratiquement sans dormir, pour aller les chercher. C’est toutes ces précieuses informations que je vous livre dans mon récit. Je vous propose de participer à la naissance de mon ouvrage, pour lui permettre de diffuser en ces temps si incertains, un message éclairant et enthousiasmant sur nos extraordinaires possibilités et nos fabuleuses facultés d’adaptation.

Extrait

Je suis devant le trou, au bord de l’abîme, au plus profond de la forêt. Je redoute cet instant depuis un an, je m’interroge même si je ne l’ai pas redouté toute ma vie. Au centre d’une minuscule clairière, la terre est retournée sur une surface de quelques mètres carré. Il mesure environ 2 mètres de long, je ne peux pas en voir la profondeur, je l’imagine abyssale. Des branches ont été positionnées pour le recouvrir, de la terre a été mise dessus pour boucher les interstices afin que la lumière du soleil ne pénètre pas l’intérieur. Son volume serait parfait pour placer un cercueil à l’intérieur, le mien en l’occurrence, moi qui vais mourir. Juste une légère ouverture à un angle, comme un sas de 50 cm par 50 cm, me permettra de me glisser à l’intérieur. Je pourrai alors commencer mon voyage, coincé dans ce vaisseau immobile, qui pourtant, m’emmènera si loin… Par-delà le temps et l’espace, bien plus loin que ma minuscule galaxie quotidienne, moi l’urbain de base. Je lève la tête, regarde autour de moi, tout s’est arrêté, même le chant des oiseaux. Les arbres eux aussi me regardent, toute la forêt me regarde, le silence est lourd, pesant sur mes épaules comme autant de chaînes rouillées par le temps perdu. Tout le monde végétal semble compatir à mon épreuve. Il sait bien ce que je ne sais pas encore.

Je suis comme Dante, dans les tous premiers vers de son poème, devant l’entrée des enfers, mais
sans Virgile pour m’accompagner.