L’originalité du livre réside, comme dans tous ceux de l’auteur, dans la construction, chaque chapitre peut presque être lu indépendamment des autres, suscitant autant de thèmes de réflexion pour le Lecteur. Il est original de par ses héros, femmes et hommes particuliers, qui constituent autant de planètes tournant autour d’Eumerralia, personnage central.
Ce livre m’a été inspiré par des personnes, des circonstances, des expériences personnelles.
En des situations successives, je les mets en scène, autour d’une héroïne étincelante, car ce récit est aussi un hymne à la femme éternelle. Philosophie et science font partie des échanges, le tout sur un fond d’espionnage, ainsi que la présence de « l’émotion », présente tout au long du récit.

L’océan. Vagues qui se brisent sur la plage sous les rayons du céleste luminaire. Gloussements de l’écume accueillie sur le sable ; au loin, l’horizon nimbé de brume. Je suis presque seul. Et les ombres. Les ombres du passé, les fantômes de la mémoire, le vivace souvenir attaché à ces lieux comme à bien d’autres, à ce sable, ce soleil, ces échos maritimes. D’autres lieux remontent en mon esprit, les jardins du Trocadero, l’avenue Benjamin Franklin de mon enfance, une façade, une librairie sentant bon l’encaustique du parquet, une voix, un moment précieux ou triste, une silhouette depuis longtemps enfuie.
Un temps je me suis dit que douce était la vie à la bien suivre, ce que je n’ai jamais su faire pendant les années de jeunesse, quand l’amour est là et les vrais amis l’oreille attentive. Mais la camarde, qui peut être belle, ne cesse de faire ses choix. Hésiode, qui fait de Qanatos, Thanatos, fils de Nux, Nyx, est frère d’Upnos, Hypnos, dieu du sommeil, d’où la proximité des deux : mort et sommeil. Pour moi, c’est plutôt Morfeus, Morphée, fils d’Hypnos, le dieu des rêves, qui torture parfois mes nuits.