Mon roman aborde l’importance de la santé mentale et de la communication. Il faut savoir demander de l’aide et ce à n’importe qui. C’est une leçon que j’ai apprise à mes dépens : à force de tout garder en soi, tout finit par exploser. J’espère que les adolescents et jeunes adultes qui liront ce livre apprendront à se donner davantage d’importance.

Je descends chercher un verre d’eau pendant la nuit et Ach était toujours réveillé. Il est assis dans le noir sur le canapé, vêtu d’un simple short. Ses coudes sur les genoux et sa tête repose entre ses mains. Je ne sais pas comment gérer ses phases sinistres. Quand je suis au fond du gouffre, rien ne peut m’en sortir. Le problème c’est que je ne supporte pas de voir les autres souffrir sinon je souffre aussi. Ça me brise le cœur de le voir dans cet état.
Il ne m’a pas entendu arriver. Je m’agenouille pour arriver à son niveau. Ach reste figé un instant puis soulève enfin sa tête, dévoilant une personne meurtrie, brisée. Jamais il n’a dévoilé cette part de lui. Ma poitrine se serre, anéantie d’être témoin de cela.
Je l’écrase contre moi, comme pour lui faire comprendre qu’il peut se laisser aller. Il m’entoure de ses bras. C’était mon tour de le voir vulnérable. Après un long moment, il recule et s’excuse, les yeux submergés de larmes, il se relève et nous montons.
— Ach, si on ne touche pas le fond, on ne saura jamais ce que ça fait d’être à la surface.
Je ferme la porte de ma chambre et je repars me coucher.