Ce livre est un thriller où nous suivons la descente aux enfers d’un écrivain comblé, Paul Morel. Sa rencontre avec Claudia, une femme aussi belle que toxique, déclenchera une série d’événements incontrôlables. Paul verra sa vie basculer dans le crime et la folie. Meurtres, sexe, mensonges rythment ce récit où chaque décision précipite un peu plus mon personnage principal dans l’abîme.

Sans aucune prétention, je pense que mon livre nous confronte à nos propres ambitions et fantasmes, mais également à notre désir d’aventure, quel qu’en soit le prix à payer. Il s’adresse plus particulièrement aux amateurs d’intrigues à rebondissements.

Extrait de  Engrenage Fatal  de Jean-François Beaufort

Le jour se levait quand Claudia quitta la discothèque pour rejoindre son véhicule garé au troisième sous-sol du parking situé sous le Palais des Festivals. Elle s’installa au volant de la mini de couleur noire, tira sur sa jupe courte et se regarda dans le miroir du cache-soleil en soupirant à la vue des larges cernes qui soulignaient ses yeux vert émeraude.
Quelques instants après, la voiture débouchait sur la Croisette avant de remonter le boulevard Carnot à vive allure. Elle ralentit à la hauteur d’un bel immeuble moderne et plongea dans la rampe d’accès au garage située sur la droite.
L’ascenseur la conduisit au troisième étage. En sortant, elle fouilla dans son sac à la recherche de ses clés et ouvrit la porte de l’appartement.
À l’intérieur, elle se débarrassa de ses chaussures dans l’entrée, se défit de sa jupe et de son chemisier, qui tombèrent sur la moquette du salon, et se rendit, seulement vêtue d’une petite culotte noire, dans la salle de bains.
Moins d’un quart d’heure plus tard, elle en sortait enveloppée d’un peignoir blanc en éponge, une serviette nouée autour de ses longs cheveux noirs.
Elle ouvrit la baie vitrée, sortit sur le balcon qui surplombait un jardin arboré et tira longuement sur la cigarette qu’elle venait d’allumer.
À trente-cinq ans, cette ancienne mannequin avait connu des fortunes diverses. Il y a trois ans, en arrivant d’Espagne, elle s’était installée à Cannes en compagnie d’un homme qu’elle présentait comme son frère. À l’époque, elle avait trouvé un emploi de barmaid dans une discothèque de la Croisette, où elle n’avait pas tardé à se faire un nom auprès d’une clientèle de noctambules aisés qui s’attachaient aussi à ses services pour des événements privés. Elle écrasa sa cigarette dans un cendrier, se rendit dans la cuisine pour se servir un grand verre d’eau fraîche avant de rejoindre sa chambre. Elle dénoua son peignoir, se frictionna les cheveux avant de se glisser dans les draps. Elle s’endormit presque instantanément.

Les rayons du soleil, déjà hauts dans le ciel, filtraient à travers les stores à lamelles, formant de fines zébrures sur son visage. Elle cligna des yeux et changea de côté. Machinalement, elle tendit la main vers son portable. Il affichait treize heures. Des bruits familiers lui parvenaient de la cuisine. Elle soupira. Diego était rentré.