Frédéric revint en Camargue après des années passées aux États-Unis et constate que tout a changé. L’environnement est bétonné, les espèces disparaissent et les animaux sont de plus en plus exploités par les hommes. Un plan utopique germe dans son esprit : emmener les bêtes dans une autre région. Tout se complique avec la découverte de manuscrits écrits en langue araméenne et l’arrivée d’un homme mystérieux qui voit en lui le sauveur de l’humanité. Il sera plongé avec ses compagnons de voyage dans des péripéties qui l’entraîneront aux confins des mondes. Il sera confronté au Princes des Ténèbres voulant s’approprier les feuillets afin des devenir le Maître de l’Univers, à des monstres terrifiants et fera des rencontres troublantes avec des êtres venus d’ailleurs….Tout au long de mon roman les animaux et leur sauvegarde ont une place prépondérante.

L’originalité de ce livre réside dans une vision toute particulière de l’apocalypse jamais abordée jusqu’à présent. Participer à la création de ce roman c’ est ouvrir les consciences sur des réalités trop occultées. Les exactions des hommes, le martyr des animaux au quotidien, le manque d’amour, d’empathie envers toutes les formes vie ont installé les Forces du Mal sur la terre presque jusqu’au point de non retour. Ne rien faire c’est prendre le risque de tomber à jamais dans l’ abîme. J’ai fait mienne la citation d’Albert Einstein:  » Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui le regardent sans rien faire »

Extrait

Il n’était pas arrivé au bas de l’escalier quand on frappa à grands coups contre la porte d’entrée. Terrorisées, les femmes se réfugièrent au fond du couloir.
Des voix d’outre-tombe commandèrent:

-Ouvrez immédiatement !

Sans attendre de réponse, la porte s’ouvrit à la volée. Deux hommes en noir pénétrèrent dans le hall d’entrée. D’autres arrivèrent peu à peu jusqu’à remplir totalement le rez-de-chaussée. Ils ne parlaient pas mais fixaient l’assemblée d’un regard glaçant et déterminé. Sous l’emprise de ce refrain lancinant, Frédéric et ses amis ne pouvaient plus remuer. Ils étaient littéralement paralysés.

Faunus junior fit son entrée escorté des autres faunes en jouant toujours de la flûte.

Les hommes en noir ainsi que les faunes s’écartèrent pour faire une haie d’honneur à une superbe créature outrageusement maquillée qui fit une apparition théâtrale. Elle était grande avec une chevelure flamboyante ondulant sur ses épaules, vêtue d’une robe de soie rouge sous une longue cape vert foncée, le tout descendant au ras de ses chevilles. Sur des escarpins rouges vernissés démesurément hauts, altière elle traversa la maison avec autant d’assurance que si elle était la maîtresse des lieux. Elle tenait entre ses mains une couverture de velours rouge brodée de motifs représentant des petits dragons d’une noirceur terrifiante. Toisant l’assemblée elle se dirigea vers l’escalier. A la deuxième marche, elle se retourna et fit signe à trois de ses sbires de la suivre. Les faunes ne jouaient plus.

Frédéric et Montana libérés du sortilège, voulurent s’élancer à la poursuite de la femme et de ses fripouilles. Un homme des ténèbres plaqua une lame tranchante sous le menton de Fred le faisant reculer tandis que son acolyte saisissait Montana au poignet avec une telle force qu’il ne put se dégager, demeurant cloué sur place. Un troisième homme à la cape noir se posta au seuil de l’escalier afin d’empêcher quiconque d’accéder à l’étage.