Mon livre porte sur les troubles alimentaires et plus particulièrement sur l’anorexie. De plus, il évoque le syndrome de l’intestin irritable qui est à ce jour trop peu connu, bien qu’il touche de nombreuses personnes. Par mon expérience, des conseils, des explications, ou encore le témoignage de Lucie (Hungertolive), j’espère porter un message d’espoir aux personnes qui souffrent de cette maladie.

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En effet, par mon ouvrage, elles pourront se reconnaître par moment, se sentir moins seules et trouver des clés pour leur guérison.

En participant à la création de mon livre, vous participez à la reconnaissance de cette maladie trop stéréotypée qu’est l’anorexie ainsi qu’à la connaissance de cette maladie trop peu connue qu’est l’intestin irritable. Vous participez donc à la lutte. Ce livre s’adresse aux personnes souffrant de troubles alimentaires, mais aussi aux proches qui pourront ainsi mieux comprendre les comportements, réactions ou ressentis des malades. Si mon expérience peut apporter un peu d’aide, cela serait très représentatif pour moi après ce long combat.

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Extrait de Guérir de l’anorexie : un combat contre soi-même pour revivre d’Astrid LR

J’avais froid en permanence, des bleus sur le corps, ma température corporelle baissait, j’étais fatiguée, sans vie, sans réaction. Le Dr T a pris son téléphone et appelé le service pour savoir s’il y avait une place en hospitalisation. Elle a passé le coup de téléphone devant moi. Ça m’a déchiré le cœur, c’était dur. Elle a raccroché et m’a dit : Tu rentres à l’hôpital mercredi, prépare ton sac. Deux jours après. Pour moi c’était impossible, je ne me voyais pas être hospitalisée, mais je n’avais pas le choix. Malgré tout, au fond de moi, je savais que c’était ce qui finirait par se passer, et que c’était peut-être la solution. Le lendemain, le mardi, je suis allée en cours tout en sachant qu’à partir du jour suivant je ne serais plus là et que personne ne connaîtrait la raison de mon absence.

Le mercredi en début d’après-midi j’ai quitté la maison, ne sachant quand je reviendrais, et disant au revoir, gênée, à mon frère. Nous n’avons jamais été confidents, mais je me demandais bien ce qu’il pensait de la situation. Le laisser comme cela me faisait de la peine, je ne voulais pas l’inquiéter. Ni lui, ni personne. Je n’allais pas si mal. Arrivée à l’hôpital, on m’a directement dit que je devrais reprendre pas mal de poids avant de pouvoir sortir et je m’étais dit : C’est mort, jamais de la vie, je ne reprendrai pas de poids. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent, je ne ressortirai pas d’ici avec des kilos en plus. Je n’ai pas fait tout ça pour rien.

Ma mère est restée avec moi les premières nuits. J’étais branchée avec des électrodes qui mesuraient mon rythme cardiaque et respiratoire. La machine ne cessait de sonner du fait des faibles battements de mon cœur et de ma respiration trop lente. Cela inquiétait fortement ma mère et engendrait toute la nuit, des allers-retours des infirmières, qui vérifiaient que tout allait bien et relançaient la machine.