Le thème central d’Harmonie Macabre est la dissolution de l’identité à travers l’obsession artistique. Giovanni, violoniste talentueux, pense servir la musique, mais découvre peu à peu qu’il est au service d’un pouvoir qui le dépasse. Le récit explore aussi la frontière entre génie et folie, la perte du libre arbitre, et le corps comme terrain de transformation, autant mentale que physique. Il mêle également des thèmes secondaires puissants : la maison comme entité, la mémoire corrompue, la fatalité du destin, et la répétition d’un mal éternel.

Pourquoi participer à sa création ?

Parce que Harmonie Macabre est une œuvre immersive, atmosphérique et sensorielle, qui donne au lecteur un rôle actif. Celui qui lit devient témoin… ou victime. Le roman s’adresse à tous ceux qui aiment se faire peur intelligemment, plonger dans une ambiance sombre, et explorer les recoins les plus dérangeants de l’âme humaine. Une œuvre originale, ambitieuse, au croisement du roman d’horreur, du thriller psychologique et du fantastique gothique le tout porté par un univers musical singulier. Le récit s’adresse à un public adulte ou jeune adulte, amateur de fictions sombres et de récits à l’ambiance forte. On ressent l’influence de Lovecraft, Shirley Jackson, Thomas Ligotti, mais aussi des œuvres modernes comme La Maison des feuilles de Mark Z. Danielewski.

Un roman d’horreur littéraire et émotionnellement intelligent, où la peur naît moins de l’action que de la lente contamination de l’esprit du lecteur…comme une symphonie qu’on n’arrive pas à oublier.

Extrait

La nuit dernière a été la pire de toutes. J’ai entendu la musique résonner, encore et encore, même avec les oreilles bouchées, même en serrant les poings. Dans mes rêves, je voyais des visages inconnus, des visages d’hommes et de femmes que je n’avais jamais vus dans le village, mais qui me fixaient comme si j’étais l’un des leurs. Ils murmuraient des choses incompréhensibles, des mots sans queue ni tête, comme une incantation qui résonnait au rythme de cette mélodie maudite. Leur visage était blanc, cireux, et leurs yeux… vides, creux. Quand je me suis réveillé, j’ai réalisé que la musique n’avait jamais cessé.

J’entendais toujours le même air, faible et lointain, comme un souffle. Je suis sorti précipitamment pour essayer de chasser ces sons, pour m’éloigner d’eux, mais même à l’extérieur, même en m’éloignant de la maison, cette musique persistait, comme si elle s’accrochait à moi. J’ai couru jusqu’à la place du village, espérant que le grand air m’apaiserait, mais au contraire, l’atmosphère y était oppressante. Et c’est là que je les ai vus, les musiciens. Ils étaient debout, comme figés dans l’aube naissante, leurs visages aussi inertes que ceux de mes cauchemars. Ils semblaient m’attendre. Le chef d’orchestre me fixait de son regard perçant, et lorsqu’il a levé la main pour me faire signe d’approcher, mes jambes ont bougé malgré moi. C’était comme si j’étais attiré par une force irrésistible, comme si je n’étais plus maître de mon propre corps.