Léa, fraîchement installée dans les Vosges après avoir hérité d’une maison familiale, espère trouver une nouvelle direction dans sa vie. Cependant, l’arrivée de Léa dans ce département marque le début d’une série de rencontres qui changeront sa vie de manière inattendue.
Au fil des mois, de mai à janvier, Léa croise la route de trois hommes : Thomas, un taximan mystérieux avec un charme ténébreux, Laurent, un informaticien au regard captivant, et un autre homme, narrateur omniscient dont la présence va s’avérer déterminante. Chacun d’eux tombe sous le charme de Léa. Alors que les sentiments se déploient et que les saisons changent, Léa est confrontée à la réalité de ses propres démons intérieurs et à la pression d’un hiver impitoyable. La neige, qui pourrait symboliser un nouveau départ, devient le témoin silencieux de la tragédie qui se déroule.

À travers l’œil du narrateur omniscient et mystérieux, le lecteur découvre l’impact de la dépression sur leurs vies. Le roman explore les thèmes de la dépression, de l’amour contrarié et des espoirs brisés, tout en mettant en lumière la beauté sombre et poignante des Vosges.
La révélation finale, marquée par un tournant tragique, dévoile que l’amour et la reconstruction sont des chemins semés d’embûches, et que l’hiver n’est pas seulement une saison mais une métaphore des défis émotionnels. En effet, les personnages et les situations ne sont que le reflet de l’imagination du narrateur, qui va s’inventer une histoire et s’y attacher jusqu’à une fin tragique.

Il faisait froid. J’aurais pu vivre là si j’avais pu, tant j’aimais la beauté des lieux. Nous marchâmes le long du sentier pendant une heure. Puis, nous décidâmes de nous asseoir et de regarder couler le Bagnerot. J’avais une doudoune bleu marine. J’étais beau comme ça. Je la regardais, je me demandais si elle comprenait. J’avais de vrais sentiments. L’impossible était devenu ma réalité.
Alors, je me suis lancé :
– Tu es vraiment une femme magnifique.
Elle sourit. Je reprends avec sérieux.
– Il n’y a que toi qui m’intéresse. Il n’y a que toi qui me plaise. Si tu veux de moi, je suis tout à toi.
Le reste c’est sans importance. Il n’y a ni passé ni futur. C’est toi et moi, aujourd’hui ensemble. Il y a tous ces gens qui passent, je ne vois personne, dans ma tête il n’y a que toi. Voudrais-tu de moi ma beauté ?
Elle se leva du banc. Elle recula de deux pas. Je ne compris pas. Je la regardais, j’attendais une réponse à la hauteur de mes sentiments. Elle murmura ces mots :
– Je ne m’attendais pas à ça, je suis surprise. Excuse-moi je préfère rentrer. J’ai beaucoup trop froid pour réfléchir.
Elle s’éloigna à toute vitesse.
Donc elle repartit. Elle me laissa là, planter là, comme ces arbres centenaires qui me regardaient.
Ils devaient se moquer de moi. Ils avaient tout entendu. Et moi j’étais ridicule.