Homo Polariensis est un thriller scientifique se déroulant dans un futur proche. Il est conçu comme un conte philosophique, nous amenant à travers trois arcs narratifs apparemment indépendants, mais qui ne le sont sans doute pas tant que ça, à réfléchir à notre propre monde. Ce monde qui manque cruellement d’utopie, de rêve, d’exaltation individuelle… Vers quoi va-t-on évoluer ?

Les équipes du célèbre archéologue, le Professeur Malakoff, découvrent une très étonnante sépulture au sommet d’un pic des alpes autrichiennes. Deux corps ont été enterrés là il y a… Vingt-deux mille ans. En pleine période glaciaire. Le plus surprenant est que dans cette tombe figurent des objets forgés… en fer. Vingt millénaires avant l’âge du fer !
Par ailleurs, le gigantesque conglomérat d’assurances qui domine l’économie mondiale met en œuvre un ambitieux et inquiétant projet médical, voulu par son charismatique dirigeant à l’égo hypertrophié. Au sein d’un centre de recherche strasbourgeois intégré à ce projet, une étrange anomalie est détectée sur un patient bien singulier …
Enfin, un peu partout sur les rivages de la Méditerranée, des sociétés utopiques et autonomes se constituent. Une révolution éducative et sociale est à l’œuvre, mais elle n’est pas du gout de tous… Il semble que ces communautés recèlent en leur sein des individus dangereux surnommés les « Lan », étroitement surveillés par les services secrets.
Quels liens peut-il y avoir entre ces trois intrigues ? Elles semblent si éloignées les unes des autres ! Et pourtant… Se pourrait-il que notre futur prenne ses racines dans un passé lointain et mystérieux ? Se pourrait-il que les personnes les plus anonymes et les idées les plus simples détiennent la clé de la résolution de nos problèmes ?

Extrait du livre – Chapitre 3

C’est ainsi qu’en cette fin d’année 2050, la notoriété qui entourait le Professeur Malakoff s’accrut encore. Sa découverte remettait en cause la date officielle de l’extinction de l’homme de Neandertal, estimée jusque-là au plus tard à moins 24 000 ans. La longévité de l’espèce venait de gagner deux mille ans ! De surcroit, une potentielle nouvelle espèce d’êtres humains venait peut-être d’être mise à jour. Les analyses génétiques confirmeraient tout cela. Il ne fallait pas oublier les peintures. Bien qu’abimées par le temps, on distinguait des traits précis et des personnages humains semblant poser pour le peintre… Tout à fait inhabituel.
Enfin… tout cela n’était que la partie visible. L’os qu’on jeta à la presse pour satisfaire son appétit de buz, de scoop et de spectacle. En vérité, le Professeur Malakoff s’était gardé de tout révéler. Le plus extraordinaire avait été tenu secret. Une bombe qu’il fut décidé de taire dans un premier temps : La sépulture d’Alice et Lewis était ornée de plusieurs pièces forgées… En fer. Statuettes, lames de couteaux, bijoux. Quelques vingt millénaires avant l’âge du fer ! De quoi remettre en question tout le récit de nos origines ! Les archéologues étaient sidérés et remettaient en question la datation des corps. Il fallut refaire les analyses. La datation de moins vingt-deux mille ans fut confirmée. Pourtant, c’était impossible ! En partenariat direct avec les équipes de paléogénétique de l’institut Max Planck de Leibniz, dirigées par le Directeur Ovidiennitch, le Professeur Malakoff avait décidé de rapatrier tous les objets contenus dans la tombe, ossements, objets ainsi que les moulages, et de tout consigner. Le site lui-même fut fermé, les équipes signèrent un contrat de confidentialité. Chacun serait nommément associé à l’article qui allait suivre, mais le séisme serait tel que rien ne devait être laissé au hasard. Pas de fuite. Le plus grand secret devait entourer cette découverte. On laisserait la presse s’émouvoir et s’amuser à bricoler des légendes autour d’Alice et du petit Lewis pendant que le vrai scoop, celui qui changerait radicalement le récit de l’Histoire de l’humanité était en préparation. Par quel bout présenter tout cela ? Il fallait d’avantage d’analyses et de temps.

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