Je suis Roland Lejart, le cousin de l’auteur… à la mode de Bretagne… Mon identité, mon parcours professionnel et mon parcours de vie n’ont aucune importance pour le sujet qui me conduit vers vous aujourd’hui ; à savoir l’édition d’une sélection des œuvres de Dominique-Marie.
Néanmoins, par simple courtoisie, je vous inflige une courte présentation de mon « pédigrée »
J’ai 88 ans, dont 65 ans de mariage, et 58 ans d’activité professionnelle : 2 ans en usine, 42 ans dans l’informatique et l’assurance (pour une seule Entreprise), puis 14 ans dans le conseil aux entreprises et enfin… dans une retraite tardive…
Vous l’avez compris, je suis « autodidacte » (cours du soir, notamment au CNAM)
Je suis également Chevalier des Ordres du Mérite et de la Légion d’Honneur.
C’est très récemment que j’ai retrouvé Dominique-Marie – chacun a sa vie – et que j’ai pu apprécier son talent de poète et d’écrivain conjugués ; un talent qu’avec une petite dose de partialité familiale peut-être, je qualifie d’exceptionnel. J’ai, lu, j’ai relu, j’ai re-relu du Dominique-Marie ; j’en suis sorti ému, envieux de la richesse du vocabulaire, mais aussi furieux qu’aucune de ses œuvres n’ait été éditée. À qui la faute ? Indiscutablement à Dominique-Marie lui-même ; il considérait que le monde de l’édition « ne lui était pas accessible ». Je me suis alors fait la promesse de corriger cette anomalie et d’en convaincre Dominique-Marie (pas simple) ; mais aujourd’hui, c’est fait !!!
Partant de sa Bretagne natale, Dominique-Marie nous emmène au Viêt-Nam à la recherche de sa famille paternelle, tout en passant par Saint-Jacques de Compostelle… alors qu’il est devenu athée.

Ce livre ? Ce sont des scènes de vie pour qu’indirectement s’expriment des « gens vrais » d’ici et d’ailleurs. Il ne s’agit pas de les caricaturer, de les juger ni même d’apprécier leurs comportements. Les observer suffit à les comprendre dans leur diversité, dans leur vie quotidienne et c’est avant tout les écouter, les entendre et les aimer… quels qu’ils soient.

C’est le lecteur qui est important dans l’écriture ; c’est de lui dont il s’agit. L’originalité est de faire du lecteur l’écrivain ; l’écrit sans lui n’aurait pas de sens.

Thây ou la quête d’un nom (extrait)
« La suite s’enchaîna comme dans un conte de fées, sans fées, qui n’a nul besoin d’être rédigé. Ils se marièrent et eurent… Un conte ? Qui ressemblait à une histoire d’amour dans laquelle le prince charmant d’un âge déjà raisonnable plaça son roi en sécurité. La princesse fut heureuse qui lui fit deux enfants dont l’aîné tiendra cette plume. Ils vivront dans son pays, à elle, un bourg de Bretagne, lui comme l’horloger qu’il était devenu et elle comme son aide indispensable, à la fois professionnelle et personnelle, car la maladie ne le lâchait pas d’un pouce, l’obligeant à l’alitement régulier, aux secours quotidiens et, à tout instant, l’exposant à sa fin. Il aurait dû s’enrichir par héritage… Cela ne se fit pas, car cela n’était pas conforme à ce qu’il devait se faire : il n’était qu’un pauvre Jaune, après tout, un sans famille, un autre sang… qu’un nhâ que… »